Lady Bird

 

Lady Bird
2018
Greta Gerwig

La séance de rattrapages continue avec ce qui pouvait potentiellement être les meilleurs films de l’année à mes yeux, ou alors un film que j’avais de toute façon prévu de voir et que j’étais passé à côté au moment de sa sortie. Grand challenger des derniers Oscars avec tout de même deux prix d’envergure aux Golden Globes (meilleur film et meilleure actrice), le film attisait ma curiosité, et avant de dévoiler à la fin du mois mon top annuel, il fallait que je m’assure qu’il en fasse ou non parti. Eh bien non.

Se déroulant en 2002, le film nous raconte la difficile adolescence de Christine McPherson (Saoirse Ronan). En dernière année d’un lycée catholique de Sacramento, elle est énervée contre à peu tout et tout le monde. Son lycée ultra conservateur lui sort par les oreilles, elle crache sur sa ville et rêve d’aller faire ses études ailleurs, elle dénigre la situation sociale de ses prolétaires de parents, a une relation conflictuelle avec sa mère, sa seule amie est une obèse asociale et elle rejette même son propre prénom, préférant se faire appeler « Lady Bird ». Bref, le cliché ambulant de l’ado chiante…

Même si le genre a tendance à se perdre, les Etats-Unis aiment produire régulièrement des productions pour montrer leur épanouissant milieu scolaire, pourtant si décrié où en moyenne les gens s’endettent sur 10 ans pour les études (avec jusqu’à 40 ans pour certaines universités hors de prix avec plus du quart des étudiants qui se retrouvent en prison faute de pouvoir rembourser). Ah les joies de démarrer sa vie professionnelle avec près de deux-cent mille dollars de dettes ! Enfin bref, on suit les conflits classiques de ce genre d’histoire entre le frère baba cool qui va probablement finir en prison faute de pouvoir rembourser ses études ; un père dépressif qui a perdu son emploi et qui perdra vraisemblablement sa maison au moment de la crise du subprime ; une mère qui n’atteindra jamais l’âge de la retraite à force de faire des heures supp de partout ; une meilleure amie qui s’effondrera du diabète ou d’une crise cardiaque avant 40 ans ; le coup du premier premier petit copain (Lucas Hedges) qui va déraper ; et bien évidemment le fameux connard méta ténébreux qui croit tout savoir sur le monde, qui a tout compris et qui regarde les gens de haut, assurément incarné par cette bonne tête à claque de Timothée Chalamet. Tous les clichés les plus éculés y sont, la fameuse « Lady Bird » est une petite conne insupportable, et fatalement avec le style « cinéma d’auteur qui pète plus haut que son cul », on se fait royalement chier. Non pas que le film n’ait aucun intérêt ou que les acteurs soient mauvais, mais à quoi bon ? On a déjà vu cette histoire mille fois, le film n’est pas drôle et n’a pas de réelle intensité dramatique, donc voilà. Si j’avais su, je me serais abstenu.

 

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *