Breathe

Breathe
2018
Andy Serkis

Après avoir vu une bande-annonce très prometteuse il y a presque deux ans, j’ai entendu de ci de là que le film fut présenté à plusieurs festivals, puis enfin fin 2017 une bonne dizaine de pays l’accueilli en salle. L’attente fut longue, très longue, et au final la France eu enfin accès au film un an après la majorité des autres territoires. On ne saura jamais pourquoi, le mystère des distributeurs, mais il était temps, ce premier long-métrage d’Andy Serkis étant sorti pour nous presque en même temps que sa revisite du mythe de Mowgli.

Chose que j’avais oublié depuis le temps, et c’est formidable que le film soit produit par le fils des deux principaux protagonistes, mais le film est tiré d’une histoire vraie qui changea la face du monde. Tout commença au milieu des années 50 alors que Robin Cavendish (Andrew Garfield) tomba follement amoureux d’une belle britannique se prénommant Diana (Claire Foy). Elle tomba sous son charme, ils se marièrent, elle tomba enceinte : le début d’une belle histoire ? Eh bien non, car peu après lors d’un voyage en Afrique Robin concocta la polio, terrible maladie paralysant l’entièreté du corps, nécessitant donc une assistance respiratoire à vie puisqu’une partie du système respiratoire est lui aussi paralysé. Privé même dans un premier temps du langage, il était condamné à finir ses jours en hôpital, avec une espérance de « vie » d’à peine quelques semaines voir mois. Il ne pensait plus qu’à la libération de la mort, mais c’était sans compter sur le soutien indéfectible de sa femme, qui fera tout pour l’extraire de sa condition de mourant et lui offrir une vie décente.

Si vous connaissez une personne en fauteuil roulant, de par la vieillesse ou un problème quelconque, sachez que cette possibilité aurait probablement mit beaucoup plus de temps pour se démocratiser si cette histoire n’avait pas eu lieu. Il est certain que l’invention aurait fini par se faire, mais c’est en tous cas pour Robin Cavendish que le système a été inventé, et c’est grâce à lui et son entourage que cela a été démocratisé. Rien que pour ça, je vous invite chaleureusement à voir le film tant il est important pour la grande histoire. Au delà de ça, si la romance avant drame est trop vite installée, elle marche au final assez bien même si l’acteur, pourtant un an plus vieux que sa partenaire, garde cet éternel air adolescent et semble avoir dix ans de moins qu’elle, rendant le couple difficile à accepter. On notera d’ailleurs que comme l’histoire se déroule sur plus de 20 ans, quelques tentatives de maquillage essayent de faire illusion, mais à aucun moment le vieillissement n’est crédible. Côté photographie et réalisation c’est assez sobre et classique, avec néanmoins de jolis effets d’éclairage naturels. Pour le casting c’est vraiment pas mal puisqu’on retrouvera tout de même Hugh Bonneville et Ed Speleers en plus du duo d’affiche, et tous sont très bons dans leurs rôles. À noter une scène géniale où un prêtre lui dit que toute la misère sur Terre fait parti du grand dessin de Dieu, déclaration à laquelle il va répondre en lui crachant littéralement à la gueule, et je dis ô combien bravo ! Bref, si finalement il n’aura pas sa place dans mon top annuel, contrairement à ce que j’espérais, ça reste une belle romance qui a marqué l’histoire, donc à voir.

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