Pokémon 2, le pouvoir est en toi

Pokémon 2, le pouvoir est en toi
2000
Kunihiko Yuyama, Michael Haigney

Après avoir vu les deux films du reboot Pokémon, le fan nostalgique en moi se disait que c’était mieux avant, que les deux premiers étaient vraiment bien, même si après le 3 bof et que derrière sauf le 8 tous étaient bien moisis. Sauf que non en fait, j’étais petit, et à chaque fois il y a avait la hype, que ce soit pour le premier qui sortait dans la foulée des premiers jeux (alors qu’au Japon la seconde cuvée venait déjà de débarquer, la France ayant gardé pendant longtemps près de trois ans de retard pour les jeux et quasi deux pour les films) ou ce second long-métrage, précédent de peu la deuxième génération. Bref, l’objectivité n’était pas là, et comme pour le premier film, la nostalgie avait bon dos.

Comment ne pas révéler tout le film en essayant d’en parler ? Impossible, il tiens sur un timbre et on connaît le dénouement dès l’introduction. Que se passe t-il durant les cinq premières minutes ? On découvre qu’un méchant veut capturer les oiseaux légendaires pour faire sortir de sa cachette Lugia et ainsi essayer de le capturer. Quant à Sasha, comme par hasard il est en expédition dans une île voisine où on lui explique qu’il est l’élu et qui devra rétablir l’équilibre de trois îles. Oh bah dit dont, on se demande qu’est-ce qu’il va bien pouvoir se passer !

Anémique. Rarement un scénario n’aura été aussi plat et inconsistant. On nous ressort le coup de l’élu et de la prophétie de mes couilles ; le méchant a une base volante de malade à la puissance de frappe supérieure à un pokémon légendaire, mais il veut mettre la main sur Lugia ; on ne saura jamais d’où il sort ni ses objectifs ; et au final on ne comprend pas pourquoi Sasha est l’élu et encore moins, vu ce qu’il fait, pourquoi le premier clochard venu ne pourrait pas prendre sa place. Pire, à peu près tous les protagonistes ont le QI d’une huître, à l’image des scénaristes. Le méchant se fout tout seul dans la merde en libérant ses otages ; Sasha va se servir de Dracaufeu pour tirer une luge au lieu de monter sur son dos pour aller mille fois plus vite ; et la palme des consanguins tétraplégiques revient aux pokémons sauvages, venant se masser comme des trisomiques devant une émission de télé-réalité, regardant simplement le spectacle hébété, sans jamais essayer d’aider un seul instant. Ah ça valait le coup de faire une telle traversée, abrutis ! L’histoire n’est même pas raccord avec les jeux puisque les oiseaux légendaires et Lugia ne sont même pas censés vivre dans la même région. Et puis quelle idée de le faire parler… Une catastrophe à tous les étages, et comme dans mes souvenirs le troisième était moins bon, je n’ose poursuivre l’aventure, qui se terminera du coup avec uniquement le huitième, meilleur de tous et seul vraiment excellent dans mes souvenirs, en espérant qu’il me déçoive moins tant ma mémoire me joue des tours.

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