A Star Is Born

A Star Is Born
2018
Bradley Cooper

Assurément un film que je me devais de voir avant de potentiellement publier mon top annuel tant il aura marqué une très grande partie du public. Avec plus de 8 sur IMDb et 88 de metascore, sans compter un 4,5 sur 5 sur allociné et un 90% sur rottentomatoes, le film a été l’un des gros cartons de la fin d’année avec plus de 400 M$ dans le monde, un score rarissime pour une romance, et si un certain Bohemian Rhapsody n’avait pas explosé tous les compteurs, on serait même au niveau des plus gros succès musicaux de tous les temps. Avec en prime de prestigieuses nominations dans les différentes cérémonies et une chanson phare déjà culte, la question n’était plus de savoir si le film était bon, mais à quel point.

Troisième remake du film éponyme de 1937, deux autres étant sortis en 1954 et 1976, le film raconte comment la vie de Ally (Lady Gaga) va se retrouver bouleversée suite à sa rencontre avec Jackson Maine (Bradley Cooper), grande star de la chanson américaine. Sous le charme de la jeune femme et de son timbre de voix unique, il va lui offrir le tremplin qu’elle n’a jamais eu en la faisant chanter avec lui lors d’un de ses concerts. Entre la force de ses paroles et sa puissance vocale, le public sera immédiatement conquis et une star va naître.

La voix est un instrument comme les autres, il faut de la pratique et du temps pour la maîtriser, mais c’est à la portée de tout le monde pour peu qu’on s’en donne les moyens, comme à peu près tout. Avoir du talent c’est une question de patiente et d’acharnement, mais réussir est avant tout une question de chance. Que ce soit pour la musique ou autre chose, on a tous rêvé un jour de quelque chose de grand, et qu’un mentor viendrait nous tendre la main pour atteindre les étoiles. Un sujet universel qui se raccorde bien avec la musique, forme d’art la plus immédiate en terme d’émotions, et y voir naître un amour entre les deux protagonistes était inévitable tant une passion commune peu rapprocher. Le film traite son sujet avec beaucoup de poésie et de tendresse, dressant malgré tout le portrait d’un écorché en mal d’amour et qui ne saura jamais se contenter de quoi que ce soit, un mal qui touche de nombreuse personnes et qui fera écho pour beaucoup d’entre nous. Des thèmes forts que le film développe avec une grande justesse, notamment grâce aux interprétations à fleur de peau des deux personnages principaux, excellents dans leurs rôles et qui n’ont pas volé leurs nominations aux différentes cérémonies. Deux seuls bémols viennent obscurcir un peu le tableau : à l’image de Glass, le héros ne surmontera jamais ses peurs, et musicalement, la plupart des titres d’Ally sont insipides, du pop rock lambda, peu inspiré et racoleur, là où ceux de Jackson Maine sont plus « vieux rock » limite country avec beaucoup de personnalité. Un très beau film à l’histoire classique et musicalement pas si bon, mais entre les prestations magnifiques, la réalisation très soignée et quelques tubes d’envergure, on ne peut que saluer le travail artistique.

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