Skyscraper

Skyscraper
2018
Rawson Marshall Thurber

Chaque été a son lot de gros blockbusters plus ou moins décérébrés qui n’ont d’autre fonction que d’apporter du divertissement à l’instant T, puis d’être aussitôt jeté dans l’oubli. Vendu comme un Die Hard en mode bourrin, le film s’était un peu cassé les dents malgré son immense vedette en tête d’affiche, mais heureusement la Chine a sauvé les meubles, y récoltant le tiers de ces recettes. Connaissant leur goût en matière de cinéma, soit quasi exclusivement que des gros films d’action où ça explose de partout, ou alors des comédies plus grasses que ce que n’osent les américains, il y avait de quoi craindre le pire.

L’histoire est celle de Will Sawyer (Dwayne Johnson), un ancien soldat reconverti dans la sécurité suite à un accident qui lui a coûté une jambe, mais qui lui a aussi permis de rencontrer sa femme Sarah (Neve Campbell), l’infirmière qui s’était alors occupée de lui. Consultant pour la plus grande tour du monde tout juste finie d’être construite à Hong-Kong, il devait gérer l’ouverture de la partie haute, prévue pour devenir un nouveau secteur résidentiel. Seulement un dangereux mafieux local va voir cette expansion d’un mauvais œil, prévoyant d’y mettre le feu en piratant le système de l’intérieur. Il commettra néanmoins une erreur fatale : impliquer par hasard la famille de Sawyer.

Après The Rock face à un tremblement de terre, The Rock contre de dinos, voici The Rock face à immeuble d’un kilomètre de haut en flamme. On tient là au passage le cascadeur le plus fort de l’histoire, capable d’escalader à mains nues une grue montant au delà du centième étage d’un immeuble. Tout est dans la démesure, et pourtant le film arrive à créer une espèce de cohérence au milieu de tout ça en nous proposant un héros certes increvable et infatigable, mais non moins usé. Il n’est plus le jeune militaire qu’il était, sa démarche est pesante, gérant bien la prothèse, intelligemment utilisée tout le long du film d’ailleurs. Rien de fou pour le scénario en revanche, c’est cousu de fils blancs (sauf peut-être le coup de la sacoche) et ça ne justifie pas grand chose. Côté action le film est plutôt décevant, proposant peu de course-poursuites, combats ou phases musclées. Une certaine tension se dégage tout de même, notamment grâce à une mise en scène efficace, se permettant même quelques effets sympathiques et originaux avec la fameuse sphère. Il ne faut donc pas attendre grand chose d’un tel film, mais étrangement ça tient plutôt bien la route entre des scènes qui en imposent et un héros charismatique, donc pourquoi pas.

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