Nicky Larson et le parfum de Cupidon

Nicky Larson et le parfum de Cupidon
2019
Philippe Lacheau

Complément de titre bidon, casting qui laisse perplexe et surtout idée d’adaptation que personne n’attendait, quand la bande à Fifi s’était lancée dans le projet, personne n’y croyait, et face à la première bande-annonce le destin du film semblait scellé : le monde entier, qui en était déjà pas mal persuadé avant, avait alors la ferme conviction que le film était lamentable. De l’humour qui tombe à plat pour une franchise morte-née. Pourtant, l’équipe du film ne lâchait rien, disant que le film serait la meilleure réponse à leurs détracteurs. Aidé par les vacances scolaires et une absence totale de concurrence, le film a finalement réussi un démarrage assez correct, et de là tout le monde est tombé des nues. Si la presse n’a que moyennement été convaincue, les spectateurs lui offrirent un bouche-à-oreille énorme, lui permettant de dépasser les 1,6 millions d’entrées. La preuve qu’on peut lutter face à idées préconçues.

Sorte de mercenaire / enquêteur, Nicky Larson (Philippe Lacheau) fait équipe avec Laura (Elodie Fontan), la sœur de son ex meilleur ami (Raphaël Personnaz), pour lutter à leur manière contre le crime. Craignant qu’on ne s’en prenne à lui, un certain Letellier (Didier Bourdon) va faire appel à eux pour assurer sa sécurité, ce dernier ayant en effet avec lui une invention incroyable : le parfum de Cupidon, capable de rendre fou amoureux n’importe qui qui sentirait ce doux parfum.

Dès les premières séquences on est obligé de reconnaître que malgré tous les à priori, pour peu qu’on apprécie l’humour à la Babysitting, cette adaptation de City Hunter marche assez bien. Les gags s’enchaînent sans temps mort, le film ne souffre d’aucune censure et même son concept est intéressant : on place par hasard le flacon d’amour entre les mains du plus gros ringard de l’histoire, doublé d’un looser fini, et ce dernier, loin d’être bête, en comprend vite le pouvoir et décide de s’en servir pour aller voir Jessica Fox (Pamela Anderson), une mannequin sur laquelle il fantasme. Le film est donc drôle tout en proposant une histoire, certes légère, mais pas si bête et qui a le mérite d’être cohérente. On sent même que le film a bénéficié d’un certain budget puisque les scènes d’action sont efficaces et pas mal de plans ont de la gueule. Le couple à la ville à l’écran offre un bon duo, le reste du casting (Tarek Boudali accompagne toujours son pote) passe plutôt bien, et certains passages sont presque d’anthologie, comme le coup du sniper et de la prison. Fort de son succès, le film pourrait bien connaître une suite, et on parle aussi d’un crossover avec le célèbre manga d’espionnes-voleuses Cat’s Eye. Face à ce premier contact très rassurant, on ne dirait pas non.

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