Ça : Chapitre 2

Ça : Chapitre 2
2019
Andy Muschietti

Énorme succès surprise d’il y a deux ans, la nouvelle adaptation du roman éponyme de Stephen King voit arriver sa seconde et dernière partie avec une quintuple pression. Déjà d’un point de vue financier, faire suite au plus gros succès de tous les temps pour un film d’horreur (700 M$) est tout sauf évident tant l’égaler aurait déjà été un sacré exploit (et c’est à priori largement raté, le film se positionnant pour du 475-550 M$). Ensuite viennent les pressions qualitatives : faire honneur au livre, dépasser le téléfilm des années 90, offrir une conclusion satisfaisante au diptyque, et surtout justifier une histoire étalée sur deux films cumulant cinq heures de durée. N’ayant pas lu le livre, trouvant le téléfilm ignoble et n’ayant que modérément apprécié le premier film, mes attentes n’étaient pas aussi nombreuses, heureusement.

Ils avaient gagné la bataille, mais pas la guerre. 27 ans après affronté le clown Pennyswald (Bill Skarsgard), le club des loosers (Bill (Jaeden Lieberher), Richie (Finn Wolfhard), Eddie (Jack Dylan Grazer), Ben (Jeremy Ray Taylor), Stanley (Wyatt Oleff), Mike (Chosen Jacobs) et Beverly (Sophia Lillis) pour les enfants, et incluant dans le casting adulte Jessica Chastain, James McAvoy, James Ransone et Bill Hader) va se retrouver à nouveau confronté à cette menace cauchemardesque. Ils l’avaient promis : si le monstre revenait, ils s’en occuperaient une fois encore. Si chacun a refait sa vie bien loin des tracas de Berry, Mike veillait au grain, et cette fois il en est sûr : le clown est revenu.

Pas de grosse surprise à l’horizon, le film nous ressort la même formule, donc on appréciera cette seconde partie à priori de façon identique à la première. On y retrouve la même réalisation de qualité, des effets horrifiques qui prennent aux tripes et surtout des personnages attachants avec un excellent casting, incroyablement ressemblant au passage (mais la disparité de notoriété des acteurs rend la disproportion d’attention encore plus palpable), mais tous les défauts sont aussi de la partie. La structure est toujours aussi laborieuse, enchaînant les situations personnage par personnage, confrontés les uns après les autres au monstre, qui pour sa part est toujours aussi débile. Il joue inlassablement avec ses proies, laissant échapper des dizaines d’occasions de tuer chacun des héros, alors même qu’il se jette sur les figurants sans la moindre hésitation. Un scénario toujours aussi incohérent, notamment le suicide dont l’objectif était déjà atteint avant sa révélation, et il semblerait que les passages avec les enfants se passaient durant l’été suivant la victoire, et le clown était déjà de retour (sic!). La psychologie de tous les personnages laisse donc à désirer, nous faisant souvent sortir du film, mais au moins on ne sent pas trop les 2h40, car même si la recherche des oublis est inutile et beaucoup de passages auraient pu être coupés (le fou est intriguant et son évasion classe, mais si c’était pour faire ça autant s’en passer), le rythme global est bon. Pour ce qui est de la référence horrifique il faudra repasser, mais ça reste sympathique et efficace.

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