Les Chevaliers du Zodiaque – La Légende du Sanctuaire

Les Chevaliers du Zodiaque – La Légende du Sanctuaire
2015
Keichi Sato

Dans les années 80-90, deux mangas tiraient spécialement leur épingle du jeu : Dragon Ball, et dans une moindre mesure mais tout de même mastodonte du genre, Les Chevaliers du Zodiaque. Alors qu’un reboot de l’anime culte a vu le jour dans une déferlante de haine sur Netflix, une adaptation de l’arc le plus populaire a été réalisé par un studio japonais il y a quelques années, sous la supervision même du créateur du manga, Masami Kurumada. Etant passé à côté au moment de sa diffusion dans le club Dorothée, il s’agissait peut-être d’une excellente porte d’entrée pour découvrir le manga ? Oh non !

Contrairement à ce que la logique voudrait, les Chevaliers du Zodiaque ne sont pas les héros de l’aventure, mais bien les chevaliers de bronze, un boys band de cinq adolescents ayant juré de protéger la déesse Athéna le moment venu. C’est justement pour son seizième anniversaire que les choses vont se précipiter : pour les méchants très vilains qui usurpent la régence depuis l’exil de son père et présentant à la cours des dieux une fausse Athéna, il était temps d’éliminer la menace.

Que quoi pourquoi ? Pas le temps voyons ! Dès le début, outre une animation déplorable rappelant les heures sombres des cinématiques où une bouillie de pixels nous régalait, on sent le pet foireux. Toute la mythologie nous est révélée par un chauffeur accompagnant la princesse en exil, et à la seconde où il parle des méchants qui ne vont pas tarder, ils arrivent. Et à la seconde où on parle des gentils qui vont l’aider, les voici. Elle rencontre à peine ses protecteurs qu’au cours de la même soirée ils sont déjà ses meilleurs amis pour qui elle se sacrifierait, le rigolo de service est déjà in-love, mais pas le temps de présenter tout le monde, go affronter un à un les chevaliers du Zodiaque pour affronter le boss de fin. Quoi ??? PAS LE TEMPS VOYONS ! Le film est une purge ahurissante, enchaînant tout sous acide dans une déferlante de blagues nauséeuses où les héros en font des caisses comme c’est pas permis. Un calvaire pour une 3D qui amoche salement la rétine, cumulant une quantité à peine croyable de clichés et coïncidences pour faire avancer un scénario qui peine à justifier quoi que ce soit. Quelques idées de design sont sympa, ça veut y mettre la dose d’action pour nous régaler de grosses bagarres, mais c’est plus navrant qu’autre chose. Fan ou pas, passez votre chemin.

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