Les 101 Dalmatiens


Les 101 Dalmatiens
1997
Stephen Herek

On parle sans cesse de la mode actuelle de Disney de vouloir ressortir ses classiques d’animation en live, mais la pratique ne date pas d’hier. Certes moins en surabondance qu’aujourd’hui, le phénomène ne gêna pas grand monde à l’époque, le film ayant eu un fort succès en salle et valut même une nomination aux BAFTA pour sa méchante, dont il est question qu’une nouvelle histoire soit centrée sur elle en 2021.

Remake du classique de 1961, le film nous raconte une double histoire d’amour, ou comment Roger (Jeff Daniels) et Anita (Joely Richardson) sont tombés amoureux grâce à leurs chiens, Pongo et Perdita, qui ont d’abord eux leur propre coup de foudre. Deux célibataires endurcis qui vont découvrir le bonheur, entourés par une ribambelle de petits dalmatiens. Mais une ombre plane sur eux : Cruella D’Enfer (Glenn Close), la patronne d’Anita et qui rêve de posséder un manteau en peau de bébés dalmatiens.

Dans la grande tradition actuelle de Disney, on assiste là à un quasi remake plan-par-plan, mais c’est justement dans ce genre de cas où l’intérêt se fait sentir. Deux choses justifient ce remake : l’original date de 1961, et même si depuis il y a eu plusieurs remasters, ça reste de la vieille animation (bien que plus belle que les 3/4 des productions 3D actuelles), mais surtout l’histoire s’y prête tellement bien. L’animation prend énormément de temps et coûte très cher, donc tous les films d’animations d’antan étaient très courts (70-80 minutes) et allaient à l’essentiel. Ici, les quelques 25-30 minutes supplémentaires permettent de donner plus de sens à l’histoire au travers du travail de Roger, mais aussi poser les décors. Autre point de taille : les animaux. Voir le travail de dressage est quelque chose de fascinant, impressionnant en l’occurrence, et cela renforce les liens avec les personnages tant le regard d’un chien en dit long. Des pans entiers du film se déroulent sans le moindre dialogue, juste avec des regards d’animaux, des aboiements. L’exemple parfait de quand les gestes parlent d’eux-même. Bon, bien sûr ne soyons pas trop dupes, il est évident sur certains plans qu’il n’y a jamais eu 101 dalmatiens, tout juste une dizaine grand maximum, le reste étant des incrustations, mais en dehors des animatroniques de raton-laveur, ça passe étonnamment bien pour l’époque. Alors oui, le scénario reste assez convenu, la romance expéditive, le duo Hugh Laurie / Arthur Whisley caricatural et la méchante en fait des caisses, mais ça se veut dans l’esprit cartoon, le film garde toutes les qualités de l’original et pallie à quelques défauts narratifs. Personnellement, c’est donc un grand oui.

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