Oh, Ramona!


Oh, Ramona!
2019
Cristina Jacob

Les comédies d’ados bien grasses sur des potes et du cul, c’était l’apanage des années 90 et début 2000, mais on peut dire que le genre est mort depuis déjà au moins deux lustres. Pourtant, de temps en temps des tentatives plus ou moins réussies voient le jour, la dernière marquante étant le phénomène Projet X, il est vrai assez original dans le genre surenchère. C’est généralement débile, très gras, mais ça diverti. Spécialistes pour déterrer des insuccès de pays étrangers pour en faire un carton en France (parce que les gens aiment de la merde ? Faut croire… ) Netflix a sorti on ne sait pourquoi ce long-métrage roumain, et ça a visiblement marché puisqu’on me la recommandé et obligé à voir…

L’histoire du film suit les mésaventures de Andrei, plus gros connard et pervers de l’univers, actuellement dans le corps d’un ado de 16 ans peu gâté par la nature et ravagé par ses pulsions sexuelles, toutes tournées vers Ramona, une camarade de classe ultra chaudasse et qui s’est déjà tapé la quasi entièreté du bahut, donc pourquoi pas lui. Par le miracle du scénario, il va réussir à se la taper et sortir avec, mais durant des vacances il va tomber sur Anemona, jeune réceptionniste qui malgré toute la maladresse du monde, le fait qu’elle soit majeure et déjà en couple avec un vrai homme, va se laisser séduire par le maigrichon stupide de 16 ans, qui trouve donc le moyen de tromper sa copine à la première occase. Et bah putain !

Outre le fait que le film soit clairement une sous-production avec un budget risible et des acteurs visiblement pas tous professionnels, loin s’en faut ; qu’il saccage ses propres effets et gags avec des incrustations cartoonesques incroyablement cheap ; que le scénario n’ait aucun sens et parte dans des délires tous plus abrutissants les uns que les autres ; le vrai problème du film est son personnage principal. Je n’ai pas souvenir d’un héros plus antipathique. Blanc-bec sans couille dénué de charisme ou de charme, le bougre arrive pourtant à serrer qui il veut pour ainsi dire, ce qui n’a aucun sens tant physiquement il est dégueulasse et mentalement c’est un débile profond, et le pire c’est que c’est le dernier des connards, traitant les femmes comme des objets, portant l’étendard de l’amour mais incapable de rester fidèle cinq minutes tant son cœur balance constamment et que sa putain de bite atrophiée dirige sa vie. Dès qu’il ouvre sa gueule on a envie de lui foutre une tarte, et à la moindre de ses actions de gros lâche ou d’infini enculé, l’envie de le voir ramper dans le caniveau, les vêtements en lambeaux et la tronche défoncée, se fait urgente. Le film n’est jamais drôle, attachant ou même excitant comme certains du genre peuvent l’être, le film étant totalement censuré, donc l’intérêt n’y est pas. C’est néanmoins édifiant de voir à quel point le sexe occupe une place prépondérante dans la vie des ados, d’à quel points les sentiments n’existent plus et que la fidélité n’est qu’une vaste chimère, puisqu’apparemment ces derniers s’y retrouvent.

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