2067


2067
2020
Seth Larney

Avant que le Covid ne soit venu régler le problème de liberté et joie de vivre, un autre sujet avait pour but de nous dire que « on va tous crever à cause de nous-même » et ainsi nous empêcher de vivre simplement : l’écologie. On y retournera probablement un jour une fois la folie des gestes barrières passée, le film nous plonge en plein dedans, et pas dans la subtilité.

Le film prend place en 2067 (nan sans dec !?) alors que la déforestation, le réchauffement climatique et la destruction des algues de mer ont peu à peu fait raréfié l’oxygène sur Terre, et visiblement tout le monde a regardé la situation dégénérer au point de brûler la dernière trace de végétation (mais du coup ils mangent quoi ? Si y’a pas de plantes y’a pas de récolte, donc pas d’animaux non plus). L’air est devenu la denrée la plus précieuse, au point de s’entretuer pour une bouteille de survie, et c’est une simple question de mois avant que l’humanité ne disparaisse totalement. Le dernier espoir réside dans un portail temporel, qui semble relié à l’année 2474, et les signaux détectent un excellent niveau d’oxygène. Plus encore, de la vie intelligente semble avoir perduré, la machine ayant reçu un message du futur : send (envoyer) Ethan Whyte (Kodi Smit-McPhee).

Alerte spoiler : absolument rien dans ce film n’est cohérent. Bon déjà comment la végétation peut-elle totalement être éradiquée de la surface de la planète en seulement quelques décennies ? Et comment l’humanité trouve t-elle l’oxygène de ses bouteilles ? Que mange t-elle ? Comment la machine peut-elle envoyer Ethan si elle n’est censée marcher qu’avec lui alors que ce n’est pas lui qui la lance ? Et alors pourquoi son ami peut-il être aussi envoyé juste après ? Comment des gens habitués à un faible niveau d’oxygène (et visiblement depuis toujours pour Ethan) arrivent-ils à ne pas avoir leurs poumons qui explosent en 2474 ? Mais plus important encore, pourquoi le film ? Pourquoi ne pas envoyer directement les gens ? Bon après on a aussi toutes les incohérences temporelles, mais c’est presque acceptable à côté, et le fait qu’il est suivi une formation adaptée donne un semblant de logique, mais la suspension d’incrédulité est forte de café. Pourtant, dès le début le film nous cueille plutôt bien. Il faut dire qu’en plus d’être un bon acteur en l’occurrence, Kodi Smit-McPhee a tellement le physique d’un rescapé de monde ravagé ! 1m85 pour à peine 50 kg, l’acteur est littéralement un tas d’os sous appareil respiratoire, et c’est ce qu’on appelle être taillé pour un rôle. La première révélation de taille une fois arrivé en 2474 est un sacré choc, et malgré un budget visiblement ridicule vu la faiblesse des décors et le niveau abyssal des effets spéciaux, on aurait presque tendance à apprécier le voyage. Reste que oui, le scénario est une vaste blague dans son ensemble, mais il persiste quelques bonnes idées. Non, le film n’est pas bon, mais les temps sont durs, la SF se fait rare, et tout n’est pas à jeter.

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