Midsommar


Midsommar
2019
Ari Aster

Vous cherchiez peut-être vous aussi un film d’horreur / d’angoisse pour Halloween (ou dans les environs pour cause de soirée le 31). En manque d’inspiration et espérant être passé à côté d’un must du genre, j’ai arpenté comme beaucoup divers sites de top, aboutissant donc à ce fameux Midsommar, aux critiques assez dithyrambiques. Ne souhaitant pas faire les choses à moitié et habitué aux versions longues / director’s cut infiniment plus abouties, j’ai donc opté directement pour la version de 2h50, à mes risques puérils.

L’histoire est celle de Dani (Florence Pugh), une jeune femme assez perturbée, hyperémotive dont le couple se meurt et qui vient tout juste de perdre ses parents et sa soeur dans un incendie. Finissant leurs thèses de doctorat, son copain et ses collègues / amis (incluant Will Poulter) se préparaient pour un voyage en Suède, et par mélange de compassion et de couardise, ce dernier va l’inviter à se joindre à eux. Un voyage à la découverte d’un village scandinave atypique célébrant le solstice d’été, que d’aucuns qualifieraient plutôt de secte ayant sombré dans la folie.

La thématique de la secte, lieu ou ville étrange et angoissante est un classique du cinéma. On pourra citer The Wicker Man, The Village ou encore Shutter Island parmi mes plus marquants de cinéphile. Impossible donc d’être dupe une seule seconde : entourloupe il y aura. À partir de là, on ne peut se permettre sans une maîtrise absolue de nous faire languir trop longtemps. Et justement, les premiers éléments vraiment clivants n’arrivent qu’au bout de 1h30, soit quand bien des films se terminent… Et si au moins le film se montrait jusqu’alors palpitant puis dès lors incroyable, mais c’est exactement l’inverse : du chill à outrance, babacool, puis tout reprend normalement avec des protagonistes d’un niveau de connerie hallucinant, alors même que la finalité de tout ça ne fait aucun doute et ne surprendra personne. Ou si, peut-être le degré de malaise lors de l’accouplement, et peut-être deux trois autres scènes très frontales sur la violence, mais on est plus sur de la gratuité de mauvais goût, ou en tous cas pas les miens. Un périple usant, peu novateur et jamais surprenant ou prenant. Pas grand chose à en tirer, pas même l’acting sous LSD, la mise en scène plate de documentaire ou l’ambiance sous hallucinogènes. Dur à croire qu’un public existe pour ce genre de trip si long et commun.

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