Il Était une fois


Il Était une fois
2007
Kevin Lima

Alors que débarque presque jour pour jour quinze ans plus tard une suite tant attendue (enfin surtout annoncé il y a tant d’années, 2010 je crois), retour sur un petit compte presque de Noël mais surtout dans l’esprit de Noël : enfance et crédulité. Un film qui m’avait particulièrement plu, absolument sous le charme de son héroïne, et sans avoir été un succès tonitruant, avec 340 M$ dans le monde puis des ventes en support physique digne des plus gros blockbusters, je n’étais visiblement pas le seul à avoir été marqué. Mais le film a-t-il survécu aux affres du temps ?

Giselle (Amy Adams), demoiselle en détresse sauvée par le prince charmant (James Marsden) en personne, était sur le point de l’épouser et de devenir ainsi la princesse du royaume d’Andalasia, mais c’était sans compter sur sa marâtre de reine (Susan Sarandon), voyant en elle une menace. Pour ce débarrasser d’elle, elle l’enverra dans l’endroit le plus brutal, le plus triste et violent qui soit : New-York, dans notre monde de pauvres mortels. Elle sera prise sous l’aile d’un avocat (Patrick Dempsey), mais le bras droit (Timothy Spall) de la vil reine veillera à ce qu’elle ne retrouve jamais le chemin du royaume magique.

Bien avant Mary Poppins en 1964, il y avait eu Saludos Amigos en 1942 avec nulle autre que Donald Duck, donc mêler animation et live ne date pas d’hier. D’autant qu’ici les deux sont bien distincts : le monde réel en prises de vue réelles, et le monde magique d’Andalasia en animation 2D (de bonne facture, sans plus). Parodier l’univers des contes de fées n’est pas non plus gage d’originalité, on pourra par exemple citer Princess Bride de 1987. Alors non, le film ne fait rien de neuf, le genre comédie-romantique musicale est éculé, malgré un budget très correct, les années font que les FX du climax ont vieilli. Que reste-il alors ? La simplicité, le charme, l’efficacité. James Marsden fait un débile parfait, l’écureuil est un comic relief solide, le sbire est le stéréotype de l’amoureux transi qui évidemment se remettra en cause – tout est prévisible et attendu, mais en même temps c’est ce qu’on en attend – Patrick Dempsey est génial en avocat pétri de certitudes, ayant perdu fois en tout, acerbe, cynique, et qui réapprendra la valeur de la vie grâce à la tourbillonnante Giselle, campée avec une élégance et un charme inouïe par la somptueuse Amy Adams. La marâtre est un peu cabotine, mais dans l’ensemble le casting est excellent. Un film qui n’innove en rien, mais qui fait tout bien, et qui fait du bien. Des valeurs d’ouverture, de carpe diem comme on aime, et c’est tout ce qu’on demandait.

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