Le Book club mortel


Le Book club mortel
2023
Carlos García Miranda

Quelque peu biaisé par des succès colossaux espagnols comme La Casa de Papel, série globalement très mauvaise qui touche tout juste à la médiocrité dans ses fulgurances, ou Elite, excellente sur ses trois premières saisons, puis dégringolant avec une rare violence jusqu’à des abysses invraisemblables avec la saison 6, Netflix a tendance à produire pas mal de contenu espagnol de piètre qualité. Et encore une fois, direction les méandres de la créativité.

On suit un groupe d’étudiants en littérature, aspirant à devenir des écrivains reconnus, bien que l’une d’entre eux ait déjà connu le succès six ans auparavant. Tous partagent la passion de la lecture, formant ensemble le « book club ». Quand l' »héroïne » va se retrouver agressée par un professeur vicelard, la groupe va décider de la venger en lui faisant peur, déguisés le soir en clowns. Seulement tout va déraper quand ledit professeur va accidentellement chuter d’un balcon, s’empalant plus bas sur une statue. Suite à cela, tout le groupe va subir une énorme pression de la part d’un bloggeur inconnu, postant sur une histoire fictive d’étudiants ayant conduit à la mort de leur professeur, et que l’inconnu en question compte tuer un par un.

Slasher ultra bateau sur des gens rattrapés par un crime passé, le film ponce les pires écueils sur la menace fantôme invincible et inévitable, sacrifiant continuellement la cohérence au profit du spectacle. La seule originalité du film consistera uniquement en combiner la peur des clowns et le cadre de l’université en Espagne. Ou si, la fin. Car si on peut éventuellement s’amuser à chercher le ou les bourreaux, se traduisant par une amer déception ici, combinant prévisible et absurde, la fin se permet l’originalité d’être d’une bêtise ahurissante. On peine à croire au générique de fin. C’est court et on ne se rend pas compte de la futilité de l’ensemble pendant une grande partie du visionnage, c’est tout le positif qu’on pourra en retenir.

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