Plus jamais


Plus jamais
2002
Michael Apted

Il est amusant de constater que la dernière critique était Invisible Man, qui de toute évidence est un quasi remake de ce film, les coïncidences me semblent trop folles. Toute la structure narrative, tous les personnages ou presque, tout le cheminement : les deux mêmes films. Bien sûr, certains disent que toutes les histoires ont déjà été racontées et que seule change la façon de raconter, mais tout de même.

Là encore, on suivra une femme (Jennifer Lopez) s’étant laissé piégée par un pervers narcissique richissime, qui usera de tous les moyens à sa disposition pour la harceler et la ramener à ses côtés, car elle aussi se sera enfuie dans la nuit.

Hormis les faits que la menace ne soit pas invisible et que cette fois la femme en détresse prenne la fuite avec sa fille, les deux films sont pratiquement identiques. 18 ans plus tôt, le film parlait déjà ici de masculinité toxique, de la perversion de l’argent et plus globalement de femmes abusées, violentées et subissant de la manipulation psychologique. Et encore une fois, les similitudes dans la construction sont à peine croyable : la présence d’une jeune fille à protéger, un autre homme bienveillant pour nuancer le propos (not all men), et toute la recherche final de solution. De fait d’avoir vu le remake non assumé d’abord, il avait bénéficié de ma sympathie d’avantage, d’autant que son style horrifique était plus efficace. Le bilan sera pratiquement le même, avec une tension efficace et une menace étrangement semblable, car on ne sait jamais ce qu’il peut faire. Pas de petit ventre mou dans le second tiers, mais un rythme dans l’ensemble plus monotone, et malgré une ambition par moments plus grande, il en ressort parfois une esthétique vieillotte proche du téléfilm.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *