Le Monde après nous


Le Monde après nous
2023
Sam Esmail

Après une bande-annonce des plus mystérieuses, teintée d’angoisse et d’airs de fin du monde dantesque, le tout desservi par un casting prestigieux, la hype était énorme. Potentiel petit cadeau de Noël en avance pour les uns, d’anniversaire pour ma part, j’avais très hâte de sonder les mystères de ce qui semblait être un des événements de la fin d’année, venant me réconcilier avec Netflix après le foutage de gueule The Killer, un ratage peu commun, qui viendra pourtant se faire challenger dans les abysses du néant.

L’histoire est celle d’un couple (Ethan Hawke & Julia Roberts), des bobos de la ville, ayant loué une maison au vert pour se ressourcer avec leurs enfants le temps d’un weekend. Mais dès le premier soir, leur tranquillité va être dérangée par un certain G. H. Scott (Mahershala Ali) et sa supposée fille, se prétendants être les propriétaires, et suite à une série d’incidents, vont vouloir passer la nuit dans ce qui est normalement leur maison secondaire qu’ils louent. Le début de phénomènes bien plus inquiétants, allant d’un pétrolier en dérive à une coupure des communications. Que se passe t-il ?

Rien. Enfin si, plein de choses, mais le film aura visiblement soit la flemme soit l’absence d’envie de se prononcer quant aux événements. Il n’y aura aucune explication à quoi que ce soit, que des suppositions émises par les protagonistes sans que rien de concret ne vienne aiguiller solidement quoi que ce soit. D’une durée massive de 2h20, le film est une boîte mystère, mais vide. C’est un principe qui consiste à susciter la curiosité du spectateur en ouvrant plein de pistes intrigantes, mais aucune piste n’amènera où que ce soit, rien ne sera développé ou expliqué. Le troisième chapitre consiste en du potentiel échangisme amoral sortant de nulle part, rallongeant artificiellement une durée déjà lourde, mais là encore, ça n’aboutira pas et ne servira à rien, ni conflit ni répercutions ni continuité. Du brassage de vent intégral, d’un niveau de foutage de gueule si puissant que le dernier plan du film consiste en une récompense de type contenu audiovisuel qui passionne l’un des protagonistes, et qui hasard des choses, est disponible sur Netflix. Incroyable coïncidence ! Donc non seulement le film joue la carte du mystère pour finalement ne rien en faire, mais le seul accomplissement d’un des personnages consiste à regarder quelque chose disponible sur Netflix. Ce n’est même plus honteux ou une arnaque, c’est d’un niveau de criminalité intellectuelle si abjecte qu’on a tout simplement jamais vu ça. Les critiques élogieuses sont aussi criminelles, validant de l’auto-fellation aberrante. L’existence même du film est préjudiciable à l’humanité entière, à fuir.

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