Nos cœurs meurtris


Nos cœurs meurtris
2022
Elizabeth Allen Rosenbaum

Apparemment gros succès de l’été 2022 sur Netflix, je me rappelle après coup avoir effectivement beaucoup entendu la chanson principale du film à la radio, « Come back Home ». Un sursaut dans le parcours de la chanteuse / actrice, qui n’aura connu que peu de hauts dans une carrière assez discrète (moins d’une dizaine de chanson au delà des dix millions de vues sur YouTube, dont une seule à plus de 50, et pas un seul de ses films n’est sorti au cinéma), et dont c’est visiblement là son plus grand fait d’arme.

L’histoire est celle de Cassie (Sofia Carson), une jeune femme qui s’est récemment fait diagnostiquer un diabète de niveau 1, l’obligeant à prendre de grosses doses d’insuline, mais dont seulement une partie est remboursée, l’obligeant à vivre dans une grande précarité pour simplement survivre. Un soir, alors qu’elle se faisait draguer par des marines, l’un d’eux évoquera la couverture maladie complète dont bénéficie les femmes de militaires. Ayant contracté une grosse dette à cause d’anciens problèmes de drogue et étant lui aussi marines, Luke (Nicholas Galitzine) va avoir passer un marché avec elle pour arranger un mariage de principe, se partageant ainsi la prime familiale.

Oh la la, deux jeunes gens séduisants qui se marient pour de faux, on se demande bien ce qu’il va se passer… Oh la la, problèmes de drogue et mariage bidon puni potentiellement par la cours martiale, on se demande bien comment les choses pourraient mal tourner… Oubliez donc toute notion de surprise, le film est une comédie-dramatique-romantique ultra classique, glissant sur des rails qu’on connaît par cœur. Ca joue bien, c’est assez bien mis en scène, mais le vrai argument c’est évidemment la bande-son, du fait que l’actrice principale soit aussi une chanteuse, et qu’elle a écrit là objectivement ses meilleures chansons, qui sont vraiment excellentes d’ailleurs. Eh puis bon, c’est un peu le pacte tacite entre le spectateur et le genre même de la romcom : ça ne peut qu’être prévisible à souhait, et pas d’émotion sans élément perturbateur, car l’happy end ça se mérite. Le reprocher serait donc malhonnête tant la marge de manœuvre est inexistante. Si vous n’êtes donc pas trop blasés par ce genre de films et que vous savez dans quoi vous vous embarquez, c’est une plutôt belle surprise, mignon et efficace.

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