Carry-On
2024
Jaume Collet-Serra
Reprenant la tradition des Die Hard, cette production Netflix va à son tour mélanger thriller d’action et film de Noël, ou comment une fête familiale censée n’être que joie et bons sentiments devient le théâtre d’une terrible menace où des vies seront en jeu. Malheureusement, la comparaison s’arrêtera là.
Sorte de chef mafieux commandité pour tester une arme biologique sur une sénatrice, un homme de l’ombre (Jason Bateman) va voir son plan initial quelque peu contrarié quand l’agent de contrôle dans l’aéroport cible va être changé au dernier moment. Qui est donc cet Ethan Kopek (Taron Egerton) qui a prit la place du contrôleur ? Pour mener à bien son attaque, il va devoir alors vite identifier ses proches (Sofia Carson) et les moyens de pression potentiels pour l’obliger à coopérer, tandis que lui de son côté va être prit en tenaille entre la peur de mettre en danger ses proches, et celle de voir une arme terrible faire des centaines de mort, voir plus.
Si on passe outre le fait du parallèle avec la saga susmentionnée, une non coïncidence purement arriviste, le projet reste sur certains points solides. On sent un méchant déterminé, avec des moyens importants et une vraie maîtrise dans l’art de la manipulation et du contrôle. Seulement voilà, il n’y aura pas grand chose en face. Si Taron Egerton était si bon dans Kingsman, c’était justement pour son côté effacé, sa banalité absolue. Or le voir en tête d’affiche d’un film d’action oblige à un constat sévère : il n’en a pas la carrure ni le charisme. Plus encore, les motivations sont trop manichéennes, rendant le méchant – de prime à bord énigmatique – bien trop fade, pour ne pas dire insipide. L’enquête de police en parallèle n’apporte rien du tout, alourdissant même le récit. Quelques passages sympas, mais ça reste trop peu. Du divertissement médiocre pour passer le temps.