Escape Game 2 – Le Monde est un piège


Escape Game 2 – Le Monde est un piège
2021
Adam Robitel

Après l’énorme succès du premier qui annonçait directement une suite, les choses n’ont pas traîné puisque à peine deux ans plus tard la suite sortait déjà, mais clairement trop tôt. Période terrible que la réouverture partielle des salles pendant la crise du Covid où tant de films – surtout les suites de franchises – s’y sont cassés violemment les dents, et celui-ci n’y a malheureusement pas fait exception : score divisé par trois au global, notamment hors Etats-Unis où la chute de 75 % en France est très représentative. Et pourtant…

Les deux survivants du premier jeu (qui n’ont d’ailleurs pas touché les 10 K$) vont partir en quête de justice, traquant l’organisation derrière leur escape game de la mort, sans se douter qu’en réalité, ce sont eux qui les traquent. Pensant les avoir retrouver, ils vont au contraire se retrouver à nouveau plongés dans un nouvel escape game plus retord, car reprenant uniquement des vainqueurs de précédentes éditions.

Le principe m’a un peu fait peur, traumatisé par l’injustice d’un Hostel II qui se torchait totalement avec son prédécesseur, annihilant tous les enjeux ultérieurs. Mais en fait, on est plus proche d’une approche à la Hunger Games 2, qui reprenait lui aussi de précédents vainqueurs pour faire une édition ultime, renforçant ce sentiment d’injustice archi frustrant qui sera donc l’enjeu principal. En revanche, vouloir retoucher à l’histoire du premier volet en rajoutant l’histoire de la fille de Deborah Ann Woll sonne comme opportuniste, permettant de recapitaliser un peu sur le seul membre un tant soit peu connu du casting. De même, cette fois la balance penche un peu plus vers un manque de réalisme avec les lasers dans la salle de la banque. Mais en dehors de ça, le film est une très bonne surprise, encore plus efficace et poussé que le premier jeu avec des salles encore plus imaginatives et abouties, pour un suspens haletant et un rythme particulièrement maîtrisé. Vraiment dommage que son échec relatif, tout de même plus de 53 M$ pour un budget de 15 M$, ait mis à l’arrêt la franchise, car le concept marche vraiment bien.

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