Star Trek Into Darkness

Star Trek Into Darkness
2013
J.J. Abrams

Quatre longues années se sont écoulées depuis le sympathique et très fun Star Trek, qui malgré des résultats décevants à l’étranger, à su s’imposer suffisamment à domicile pour devenir un hit, jouissant même d’une réputation excellente. Considéré comme le réalisateur le plus prometteur du moment, J.J. Abrams rempile derrière la caméra pour notre plus grand bonheur. Loin de se reposer sur ses acquis, c’est sans pertes et avec un énorme fracas que cette suite va exploser à l’écran.

Issu d’un projet génétique visant à créer une race de surhommes, Khaal, alias John Harrison (Benedict Cumberbatch), fut jugé trop dangereux, et lui et les autres expériences furent cryogénisées. 300 ans plus tard, la menace Klingon devenant plus que pesante et les planètes tombant tour à tour sous leur joug, l’état d’urgence fut décrété chez Starflit, qui secrètement réveilla Khaal pour qu’il les aide, grâce à sa supériorité mentale, à créer des armes capables de vaincre les Klingon. Conscient de n’être qu’un esclave œuvrant pour une mauvaise cause, et perdant jour après jour espoir quand au réveil des siens, il décida de s’enfuir et de se venger de Starflit, détruisant tout d’abord leur centre d’archives, puis le QG central où se réunirent les chefs de l’état major suite à l’incident. Ignorant de la situation et ne constatant que la mort de son mentor, le capitaine Kirk (Chris Pine) et son fidèle second Spock (Zachary Quinto) lançèrent alors une contre-offensive contre lui, réfugié sur la planète Klingon. Mais une fois la situation éclaircie, une spirale se referma sur lui, coincé entre la morale et les choix de ses supérieurs.

Le principal défaut du premier film, outre un côté un peu kitsch, fut le manque de profondeur de l’univers, ou du moins un manque d’approfondissement. Un concept bien éloigné ici, tant dès les premiers instants la barre est placée très haut, découvrant au détour d’une exploration une planète abritant une peuplade primitive, bordée par une végétation originale et magnifique. D’emblée, le film nous montre ses prouesses visuelles entre une plongée au cœur d’un volcan, ou l’émergence de l’U.S.S Enterprise, tapi dans les abysses. Le reste déferlera sur nous sans temps morts, enchaînant les effets spéciaux à couper le souffle, dans une 3D d’une rare qualité, et montrant des ambitions scénaristiques peu communes, à tel point que certaines nuances passées au travers nous frappent avec classe, mais pas autant que le « méchant » du film, charismatique et très travaillé. Côté réalisation, presque toutes les scènes du film sont mémorables : le combat sur la planète Klingon, l’affrontement en distorsion, le crash, et surtout l’hallucinante envolée spatiale en projection humaine. Et toute cette puissance colossale fait montre d’un réalisme tout simplement inédit pour un film du genre. Baigné par une bande son épique et sublime, c’est une véritable claque monumentale qui attend le spectateur, ébloui par ce qui est aujourd’hui les meilleurs effets spéciaux de l’histoire. Mieux encore, personne n’est oubliée, règle d’or du casting : Zoe SaldanaKarl UrbanSimon PeggJohn ChoAnton Yelchin, et une nouvelle venue très appréciable, Alice Eve. Que dire de plus, le cinéma c’est trouvé un tuerie du genre. Mais ayons confiance, Star Trek 3 pourrait peut-être faire encore plus bluffant. Souhaitons au film longue vie et prospérité.

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