Monstres contre Aliens

Monstres contre Aliens
2009
Rob Letterman, Conrad Vernon

Nom de Dieu c’est quoi cette merde ? C’est marrant, s’il y a bien un film que j’oubli à chaque fois, c’est bien celui-ci. Un jour je le vois passer aux stratosphères du box-office (enfin faut pas exagérer mais le film a tout de même connu un certain succès – 381 M$), ils en reparlent de temps à autre, mais dès que je voyais l’affiche, bim, alerte au navet. Des fois j’allais même jusqu’à regarder la page du film, et paf les notes désastreuses qui apparaissent, désintégrant toute pulsion de visionnage. Mais voilà, après des années de clairvoyance, j’ai craqué, voulant en avoir le cœur net une bonne fois pour toutes. Donc pas de soucis, c’est bien l’un des pires films d’animation qu’il m’ait été donné de voir.

Visiblement écrit par des fans du très surfait Men in Black, le film fait exactement ce que son titre indique : il fait s’affronter des monstres et des aliens (enfin un, avec ses robots et ses clones). Une météore qui tombe sur la planète et pouf, une pauvre femme se retrouve à faire plusieurs dizaines de mètre de haut (taille extrêmement variable en fonction des plans) le jour de son mariage. Elle sera appréhendée par l’armée puis enfermée à vie avec d’autres monstres de foire potentiellement dangereux. Mais le jour où la Terre va se retrouver menacée par un extraterrestre, l’armée va déployer son équipe de monstre pour contrer l’offensive.

Raah, mes yeux sont entrain de fondre ! Mais c’est quoi ce délire, bordel ! 175 M$ pour cet immondice visuel, vous êtes sérieux ? Depuis que l’animation s’est mise à la 3D (pas le relief mais le numérique), on a eu un sacré nombre d’accidents, mais celui-ci en est un méchamment costaud. Il n’y a strictement rien qui tienne la route, que ce soit d’un point de vu technique ou artistique. Le niveau de détail est franchement ridicule, les textures fades, la tentative de grain de peau ignoble, les couleurs brûlent la rétine, et le design provoque un AVC. Les monstres sont passablement ratés, dénués de toute forme d’originalité, pire encore pour l’extraterrestre, mais le summum de l’insupportable nous vient des humains. Des nez terrifiants, des proportions alarmantes, et surtout un aspect global repoussant. Alors forcément, impossible de s’attacher au moindre personnage, même l’héroïne, pourtant potentiellement intéressante. Je ne relèverai même pas la nullité extrême de l’histoire, honte absolue qui se contrefout de la logique entre les vêtements extensibles à outrance et la taille variable de ses personnages, très choquant, mais le fond est bien pire. Rien à tirer du film, même pas son humour, d’une pauvresse fatigante. On atteint pas non plus le degré de vide abyssal du Chat Potté, mais diantre que c’est lamentable !

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