Les sous-doués
1980
Claude Zidi
Voici une affiche non sans rappeler celle des Bronzés sorti une année plus tôt, que ce soit par le style bande-dessinée des personnages ou le gros logo jaune symbolisant le titre. Une tentative de surfer sur un succès tout frais et populaire d’un film simplement sympathique, véhiculant insouciance et bonne humeur. La clef du succès ? Assurément : avec pas loin de 4 millions d’entrées en France, le film avait alors fait sacrée impression
Réalisé par un seigneur de la comédie française, Claude Zidi, le film met une bande de jeune en proie avec un terrible défi : celui du bac. L’année dernière, leur établissement affichait un taux de réussite record de 0% de réussite au bac, pointant du doigt une direction trop laxiste ou bien complètement incompétente. Les choses doivent changer et tous les moyens sont bons pour remettre cette jeunesse désabusée dans le droit chemin. Fini la prof de sport sexy, bonjour le géant du nord ; adieu cigarette aux toilettes et farniente en classe avec des stratagèmes finement pensés. Mais avec Bébel (Daniel Auteuil) à la tête de la résistance des lycéens, fier quadruplant de terminale, le combat sera ardu.
Avec les épreuves du bac qui avancent à grand pas, les chaînes de télé en profitent pour rediffuser ce classique populaire de la grande époque du cinéma français. Un succès d’antan qui sonne aujourd’hui presque comme un malentendu tant le niveau est faible. Pas grand chose à se mettre sous la dent mise à part Bébel, seule vraie star du film avec Michel Galabru, campant un gendarme un peu balourd. La plupart des gags du film sont invraisemblables et tombent à l’eau faute de cohérence, mais il est vrai que le film marque occasionnellement quelques bons points. On notera ainsi le gag efficace de début sur la jouissance de l’échec, ou encore tout ce qui tourne autour de l’inconscience des élèves – notamment niveau sexualité -, se transformant bien souvent en joie de vivre. Une bonne ambiance donc, malgré des lacunes évidentes du point de vu scénaristique. Comme on dirait, ça fait passer le temps.