365 Dni
2020
Barbara Bialowas, Tomasz Mandes
Voilà l’un des films qui aura le plus fait parler de lui sur Netflix cette année, alors même qu’il s’agit à la base d’une petite production polonaise qui n’avait aucunement la possibilité de prétendre à dépasser les frontières, et encore moins faire un tel buzz. Un bad buzz à la rigueur, mais créer une telle hype, un tel phénomène de mode, c’est à ne rien y comprendre, et c’est encore une fois des plus inquiétant concernant la mentalité des gens, surtout des plus jeunes, et l’avenir qui se profile.
Vendu comme une sorte de 50 Nuances de Grey en encore plus torride (et ça ne serait pas difficile, mais c’est aussi incroyablement faux), le film raconte comment Massino, fils d’un chef mafieux, va flasher sur une fille se promenant sur la plage le jour de l’assassinat de son père. Quelques années plus tard, alors qu’il a prit la relève et dirige désormais l’ancien empire criminel de son géniteur, il va recroiser à nouveau la belle Laura, mais cette dernière étant déjà en couple, elle va refuser ses avances. Refusant ce refus, Massino va alors kidnapper Laura et la séquestrer pendant une année entière.
Mais qu’est-ce que c’est que cette merde ! Déjà scandalisé devant la pudibonderie faussement provocante et ô combien sexuellement basique voir ennuyeuse de 50 Nuances de Grey, ce film se vendait comme bien plus poussé et osé en la matière, mais il n’en est rien. En terme de pratiques sexuelles et nudité à l’écran, le film est même carrément avare, n’ayant qu’une poignée de scène pas vraiment graphiques, et ça reste très classique, juste quelques accessoires bondage en plus, mais là encore très loin du « modèle ». Cet argument n’en est pas un donc, et pour le reste on hésite entre navrant, honte absolue et acte criminel. Le scénario est une catastrophe d’écriture, nous pondant du syndrome de Stockholm risible où le beau-gosse ténébreux est la pire ordure du monde et n’a même pas un physique avantageux, et sa partenaire, censée être une beauté fatale, a un minois terriblement classique et un corps hideux sans la moindre courbe. L’histoire du mafieux riche est insupportable, faisant passer la cupidité des femmes comme la base et la brutalité des hommes comme l’idéal. Pour ma part, ce film est indécent non pas part pudibonderie, mais par moralité : les valeurs transmises sont nocives, criminelles, et je pense que le film est nuisible. Artistiquement minable entre son scénario lamentable et son casting faisant passer les soaps télévisuels pour de sérieux concurrents aux Oscars, le film devrait surtout être interdit pour la mal qu’il pourrait faire face à des personnes influençables forgeant leur identité et reproduisant les idéaux transmis par ce genre de média.