Inhuman Kiss


Inhuman Kiss
2022
Sitisiri Mongkolsiri

Un film de genre thaïlandais ? Ca existe, et c’est même disponible sur Netflix. On y suit le quotidien tourmenté de la jeune Sai, apprentie infirmière qui mène une vie tranquille le jour, mais cauchemardesque la nuit. Elle est atteinte de la malédiction de la Krasue, où une force dite démoniaque prend possession de sa tête et son cœur, sortant de son corps la nuit pour dévorer de la chair, animaux ou humains. Une situation difficile pour le village, périlleuse pour elle, mais qui va prendre une tournure plus dangereuse encore quand son ami d’enfance Noi va revenir, mais avec une mauvaise surprise : un groupe de chasseur de Krasue bien décidé à trouver et tuer celle de leur village.

Le postulat de base du film n’est pas très original mais partait assez bien : un triangle amoureux entre une fille possédée, son ami qui a toujours été là, et un autre ami de retour. Une sorte de Twilight 2 inversé où deux hommes normaux se battent pour une fille aux pouvoirs terrifiants. Pas toujours convaincant dans ses effets spéciaux, sur les deux premiers tiers le film a le mérite de faire comme il peut pour raconter une petite histoire tantôt mignonne tantôt fantastico-horrifique. Un pari réussi pour proposer du cinéma de genre, mais malheureusement vient le dernier tiers… Entre des protagonistes faisant des choix aberrants de bêtise, un déluge d’effets spéciaux et de combats frôlant le nanar, mais surtout une fin catastrophique sur le plan narratif, la sympathie ressentie pour le long-métrage s’en retrouve méchamment impactée. Du potentiel donc, un vrai savoir faire pour les moyens du bord, mais la dernière partie est un tel naufrage qu’on en fini par regretter d’avoir laissé sa chance au film.

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