Hanna


Hanna
2011
Joe Wright

Aimant beaucoup l’actrice principale, je voulais voir le film à l’époque lors de sa sortie, mais j’étais passé à côté, la faute à un été abusément chargé avec notamment ni plus ni moins que le tout dernier Harry Potter sorti la semaine suivante, Transformers 3 et Les Tuche la semaine d’avant, et pour sa semaine de sortie le film ne s’est classé que 13° et derrière cinq autres nouveautés dont l’énorme carton Case départ, c’est dire à quel point il était compliqué d’exister au milieu de tout ça. Treize ans plus tard, j’ai enfin pu le rattraper par le hasard du catalogue Netflix, loin de me douter d’à quel point l’attente n’était pas justifiée.

L’histoire est basique au possible : un ancien agent secret, Erik (Eric Bana) se cache depuis près de 17 ans dans une forêt aux confins de l’Arctique avec sa fille, Hanna (Saoirse Ronan). Il l’a entraîné toute sa vie à savoir se battre, se défendre et improviser en chaque situation pour si un jour il arrive quoi que ce soit ou qu’ils décident de tenter de retourner à la civilisation, sachant que depuis tout ce temps, une certaine Marissa (Cate Blanchett) n’attend qu’une chose : les retrouver et les tuer. Se sentant prête, Hanna va choisir de risquer le tout pour le tout et activer le plan de retour dans le monde civilisé.

L’histoire est assez inexplicablement poussive, à ce demander comment un scénario aussi creux et débile a pu être validé. Alors que les deux fugitifs n’ont jamais essayé de divulguer quelque information secret défense en près de deux décennies, et choisissant pour aucune raison de dévoiler eux-mêmes leur emplacement et leur retour, une division entière des opérations secrètes (américaines ?) va être dépêchée pour les traquer. On va alors suivre deux intrigues, celle complètement inexistante d’un père fantomatique – car oui, ils vont décider de se séparer – et celle à contre ton total de la fille. En mode teen movie, on la suivra découvrir les joies de la vie dans une insouciante débile, avec des poursuiveurs non moins stupides, attendant toujours que l’effet de surprise soit impossible et de laisser toujours la fille attaquer la première. Usant, d’autant que rien ne viendra donner de fond à l’histoire : non seulement aucun enjeu ne viendra dynamiser le récit, mais en plus on avance en laissant derrière des personnages dont le sort ne sera jamais traité. Une frustration qui tient plus de l’écriture ratée qu’autre chose. On a donc un concept très limité d’une fille entraînée, et rien n’en sera fait. Juste ennuyeux au final.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *