Pas de surprises donc, Saw III se terminait sur une affaire en suspend, ce film doit donc y répondre. Le point de départ du film est logique : les légistes ont retrouvé la cassette que le tueur au puzzle a ingéré, protégé de ses sucs gastriques par la cire. On y notera tout de même la première déception du film : notre Jigsaw (Tobin Bell) a perdu son doubleur. C’est ce qu’on appel une voix d’outre-tombe !
Un peu en retard sur tout le monde, les policiers retrouvent ici tout juste le cadavre du détective Kerry. L’affaire prenant de plus en plus d’ampleur, la CIA vient prêter main forte avec deux agents (dont Scott Patterson, Luke dans la série Gilmore Girls). Mais à peine eurent-ils le temps d’émettre l’hypothèse d’un second complice que l’un d’eux fut prit pour cible : le policier Rigg. Pour avoir passé sa vie à vouloir sauver tout le monde, le tueur au puzzle le soumettra à l’épreuve en mettant sur son chemin une série de personnes à sauver dans un temps imparti de 90 minutes. Que la partie commence.
Certes, comme tous les Saw le dernier en date se terminait sur un « to be continued », mais en même temps la mort de son héros aurait dû stopper la saga. Au final, il n’aura survécu que durant trois des sept films. Plus mort que vivant donc. Mais bon, si l’histoire est moins intéressante que dans les deux premiers, on aurait tendance à dire que celle-ci est légèrement meilleure que la précédente, sauvant un peu les meubles avec son immense jeu de piste, qui se terminera au passage par un twist surprenant et très bon, même si on regrettera certaines morts abruptes d’anciens personnages qui auraient mieux valut restés cachés. En revanche, la pilule passe de moins en moins bien côté horreur, allant encore plus loin dans le sadisme et la boucherie insoutenable, ou comment traumatiser à vie des âmes sensibles. Il faut quand même reconnaître au film un certain talent d’inventivité dans ce domaine, le structurant parfaitement à l’histoire. Mais bon, le temps du frisson des grands suspenses est bien loin…