Le Diable s’habille en Prada

Le Diable s’habille en Prada
2006
David Frankel

Énorme succès pour cette comédie considérée comme culte avec plus de 325 M$ dans le monde, soit l’un des plus gros succès de tous les temps pour le genre, et qui a mis un sacré coup de pouce à la carrière de Anne Hathaway qu’on ne présente plus. On retrouvera aussi Meryl Streep en tête d’affiche mais aussi Emily Blunt ou encore Stanley Tucci.

On nous conte ici l’histoire de Andrea Sachs (Anne Hathaway) qui galère à trouver un job de journaliste. Étant considéré comme très prestigieux sur un CV, elle décide de postuler en tant que secrétaire chez une reine de la mode, Miranda (Meryl Streep). Un job de boniche de service dans un monde de superficialité qu’elle conspuait, mais entre l’envie de bien faire et l’attrait du monde du luxe, ce travail de transition va vite prendre toute la place.

Le film n’est pas très drôle, les acteurs pas terribles et on aura bien du mal à s’intéresser au monde de la mode où tout est plus moche mais avec un ou deux zéro derrière le prix. Alors oui, justement diffusé en même temps à la télé, Le Destin de Lisa était autrement plus attrayant (et le film repompe assez allégrement dessus avouons le), mais même s’il est évident qu’avec 365 épisodes pour la vraie saison (désolé mais Le Destin de Bruno était tellement ennuyeux en comparaison, j’ai vite lâché… ), il faut bien reconnaître que cette plongée est extrêmement limitée. Pour peu qu’on y connaisse rien, on sera juste laissé pour compte, avec rien sur la création d’un numéro de magazine, rien sur son contenu concrètement, ou rien sur les produits de mode. Les voir est ennuyeux, il faut en comprendre l’origine, les motivations pour se sentir impliqué dans le processus créatif. Néanmoins, le film reste divertissant et les fans de la série The Mentalist seront heureux de retrouver Simon Becker dans un rôle plus consistant que dans Chevauchée avec le diable. Ca reste léger, tout le déroulé est prévisible à outrance (travail qui détruit la vie privée, la différence sociale qui crée une barrière, remise en question inévitable). Du pur divertissement qui nous glisse dessus, sans une once de fond ou de passage marquant, exactement ce qu’on en attend, sauf qu’il en oublie de traiter son unique et relative originalité : le monde de la mode. Alors c’est sûr, au moins ça a les moyens d’une production américaine, pas de micro qui dépasse et probablement jamais plus je n’aurais le temps ou la détermination pour bouffer rageusement 365 épisodes d’une série allemande en moins de deux mois comme après mon bac, mais pour peu qu’on s’intéresse à ce milieu artistique, je conseillerais bien plus Le Destin de Lisa, qui explorait réellement cet univers.

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