Equilibrium

Equilibrium
2003
Kurt Wimmer

Certains films n’ont pas eu le succès qu’ils méritent. Equilibrium en fait parti : doté d’un budget de 20 millions, le film n’en a récolté que le quart. Heureusement, sa sortie DVD fut un succès colossal qui le fit entrer dans la légende.

Le scénario n’est pas sans rappeler Fahrenheit 451 même si la comparaison n’a pas lieux d’être tant celui-ci est meilleur.
Le film se passe dans les années 2070, après la troisième guerre mondiale. Le monde n’est qu’un vaste champ de ruine. Dans la citadelle Libria, un nouveau style de vie fut adopter : les émotions humaines sont résorbées grâce au Prozium, ce qui leurs confèrent une vie réglée et sûre. Mais certains sont des transgresseurs et se font appeler « résistance ». Non content d’être privé de leurs émotions, ils ont décidé de former l’Underground, société vivant comme autrefois. Mais la société ne peut le permettre et a de ce fait formé les éclesiastes pour les traquer, les tuer et brûler toute chose appelant aux sentiments (toute forme d’art ou d’imagination). John Preston (Christian Bale) est le meilleur éclesiaste qu’il soit. Mais après avoir découvert que son collègue Partridge (Sean Bean) transgressait, il va se remettre en cause et se remémorer l’arrestation et l’incinération de sa femme qui avait elle aussi transgressé. Après avoir cassé sa dose de Prozium estompant ses effets, il va commencer à ressentir des choses encore inconnus et à y prendre goût. Conscient d’être dans le mauvais camp, il va se retourner contre la société.

A mi-chemin entre Fahrenheit et Matrix, le film en tire le meilleur des deux pour donner quelque chose d’assez étonnant. Très psychologique, mais aussi incroyablement rythmé avec des scènes d’affrontement spectaculaire à la Matrix, tout en sachant respecter les codes de son univers moins onirique. Ce monde futuriste est excellent sur le plan graphique et est fort de réalisme. On sent un très grand travail de cohérence aboutissant à un univers très riche qui mériterait de passer par la case jeux-vidéo. Kurt Wimmer est donc non seulement un brillant réalisateur, mais aussi un scénariste de génie. Plus encore, le film ne serait pas ce qu’il est sans l’exceptionnel Christian Bale qui excel dans l’art de modeler ses émotions et ainsi jouer les deux facettes de son personnage à la perfection. Un pur film d’action et un des meilleurs scénario de science-fiction. Immanquable.

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