Mon père est femme de ménage

Mon père est femme de ménage
2011
Saphia Azzeddine

Le racisme est un sujet casse gueule comme nous l’a prouvé le très dispensable Il reste du jambon ?. Rajoutez à cela les préjugés sociaux, et vous aurez le cocktail le plus dangereux au monde.

On suivra donc le jeune Polo (Jérémie Duvall) qui doit faire face à de nombreux problèmes tels que le racisme de sa banlieue, les filles, sa mère handicapée physique, sa soeur qui veut faire du people fashion, ou encore son père (François Cluzet). Ce dernier a un métier peu honorifique : il est femme de ménage… Pire encore, il se comporte en permanence comme un vrai pecnot et Polo a du mal à gérer cette honte. Et pourtant, son père est la personne la plus importante à ses yeux.

Difficile de se sentir inspiré par une telle histoire. Et pourtant… Le film se joue des clichés, les exploite et fait passer le tout avec un humour assez fin et efficace. Et contrairement à ce qu’on pourrai penser, le film n’est pas trop moralisateur et même si bien sûr le message est « aimons nous les uns les autres » (qui a dit partouse ?), il n’est pas envahissant. On le doit en partie aux acteurs qui, sans être brillants, ont le mérite d’être crédibles dans leurs rôles. On notera aussi que la fin, se passant quelques années plus tard, change l’acteur principal et donne un effet dérangeant vu que trop de fois : ce n’est pas lui. Au final, on assiste à une comédie sympathique mais pas transcendante et qui repose sur des bases très classiques.

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