Shrek 4, il était une fin

Shrek 4, il était une fin
2010
Mike Mitchell

Sans doute l’une des sagas les plus dispensable du septième art, Shrek nous quitte au bout de quatre films (enfin !). Cet ultime volet saura t-il conclure l’oeuvre en beauté ?

Ils vécurent heureux et eurent trois petits ogres. N’est-ce point merveilleux ? Eh bien pas pour Shrek, qui n’arrive ni à se faire à sa vie de père rébarbative, ni à son statut de gentil ogre que tout le monde apprécie. Crise de la quarantaine ? En tout cas Tracassin, un ancien magicien ayant tenté par le passé de prendre le trône de Fort Fort Lointain, y voit là une opportunité en or. Il proposera mine de rien un pseudo contrat à Shrek : une journée de « liberté » en échange de quoi Tracassin pourra revivre une journée passée de Shrek. A son arrivée, Shrek jubile : tout le monde le fui et à peur, bref c’est le pied pour un ogre digne de ce nom. Mais très vite, il se rendra compte que bien des choses ont changé. En effet, Tracassin a choisit de revivre la naissance de Shrek et ainsi la supprimer, faisant par la même qu’il n’existe plus et qu’à la fin de la journée, il disparaîtra pour toujours. Mais il existe une close de résiliation : s’il obtient un baiser d’amour alors tout redeviendra comme avant. Seul problème : Fiona n’a jamais connu Shrek dans cette réalité…

L’orientation de cette histoire est beaucoup plus sombre que les précédentes et donc largement plus réussie niveau ambiance. – Cela se traduit d’un point de vu graphique par d’encore meilleurs jeux de lumières et une ambiance maîtrisée. – Il faut dire que la naïveté qui pesait sur la saga était des plus handicapantes. On pourrait presque parler de renouveau puisque même si l’histoire ne brille ni par sa complexité, ni par son originalité, le film étonne par sa qualité émotionnelle et dramatique. Le désarroi et la dépression qui pèse sur Shrek l’humanise et le rend sympathique. Mieux encore, la fin magistrale fait de lui un véritable héros charismatique et moral. C’est d’autant plus fort quand on pense à quel point il était antipathique de par le passé. Du coup, le côté humoristique du film passe un peu à la trappe et ça n’est pas plus mal, même si l’âne et Potté sont encore très bons quoique moins présents. Qu’à cela ne tienne, Potté est désormais le héros de son propre film. On peut donc dire qu’après trois volets dispensables, Shrek s’élève enfin au rang de héros et nous livre un dernier film de haut niveau qui surclasse de loin les précédents.

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