Bouquet final

Bouquet final
2008
Michel Delgado

La mort n’est pas un sujet facile. Certains parmi nous la vivent tout les jours : les croque-morts (ceux qui travaillent aux pompes funèbres). Pour ce même sujet, l’année d’après, les japonais ont eux aussi eu droit à un film dédié à cette profession difficile et peu reconnu, Departures. Mais ici, le ton sera beaucoup plus léger puisqu’il s’agit d’une comédie.

Le film s’axe autour de la personne de Gabriel (Marc-André Grondin), jeune homme musicien donnant des cours de musique à de petits enfants. Mais même si l’une des mères (Bérénice Bejo) d’un de ses élèves lui plait énormément, ce métier n’est que temporaire car il n’aspire qu’à une chose : devenir musicien professionnel et reconnu. Son rêve tant à se réaliser : il doit partir en Finlande pour une tournée. Mais elle n’aura jamais lieu et il va retrouver au chômage… Semaine après semaine, chaque porte se fermera sur lui. Toute sauf une : les pompes funèbres. Son caractère de bobo coincé se heurtera face à la légèreté et le business de Gervais (Didier Bourdon), le directeur d’un des centres de pompes funèbres de la boîte, qui voit en chaque mort une opportunité de faire fortune.

On peu assurément rire de la mort et certains films sont même entièrement basés dessus (Tucker & Dale) mais ici le cadre sérieux et professionnel ne rendaient pas forcément la chose évidente. Mais c’est sans compter sur la force comique de Didier Bourdon qui, bien qu’ayant vieilli et grossis, reste toujours aussi bon quand il s’agit de nous faire rire. On est Inconnu ou on l’est pas ! Mais une ombre viendra gâcher le délire : le personnage principal. Si son interprète n’est pas foncièrement mauvais, il n’en reste pas moins un « héros » insupportable à cause de tout ses préjugés et autres valeurs bourgeoises. Ce trouble fête assumé rempli trop bien son rôle à tel point qu’il en devient presque antipathique. Malgré ses bonnes bases et des arguments de poids, le film ne décolle pas et se contente de peu. A vous de voir si ça vous suffit…

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *