Memories

Memories
2004
Roland Suso Richter

Au milieu de toutes ces grosses productions et comédies, il existe aussi le thriller, le beau, l’intellectuel, dont on ressort grandit. Bon par contre faut pas exagérer, on assiste pas non plus à un chef-d’œuvre mais le fait est que le film est intéressant et d’un genre rare.

L’histoire du film est assez déroutante et il est fortement conseillé de rester bien concentré pour saisir l’ensemble des éléments. Tout commence par le réveil de Simon Cable qui se retrouve, deux ans plus tard (2002) que dans ses souvenirs, à l’hôpital. Il apprend qu’il est marié et rencontre sa femme, jusqu’alors inconnue. Le plus troublant c’est que les docteurs affirment qu’il n’a pas rencontré sa femme et qu’elle l’attend dans la pièce à côté où se trouve une autre femme du nom de Anna. Plongé dans l’amnésie la plus totale, Simon est perdu dans un futur qu’il ne comprend pas où on l’accuse de meurtre. Mais quelques instants plus tard, il se retrouve inexplicablement en 2000 dans ce même hôpital où tout à commencé. Que s’est t-il réellement passé ?

Le film repose sur deux principes : l’amnésie et les sauts temporels. Les deux ne sont pas très originaux mais ensemble, ils forment un thriller remarquable, fort et d’une rare intelligence scénaristique. Le film est comme un puzzle : on ne sait pas par où commencer ni comment emboîter les pièces. Le début est travaillé, maîtrisé et passionnant. Mais le film avance et les choses se dégradent. Le fond du film est assez limité, l’intrigue décevante et le côté voyage dans le temps sous-exploité à la fin. Puis tout va basculer à la fin lors de l’ultime révélation qui ne surprendra personne tellement c’est du recyclé vu et revu cinquante-mille fois. Le début laissait croire à un mixe excellent entre L’Effet Papillon et Memento mais le dénouement étant ce qu’il est, c’est une déception. A moins d’être un néophyte du genre ou sacrément en manque de labyrinthe mental, ça ne vaut pas tellement le déplacement.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *