Solomon Kane

Solomon Kane
2009
Michael J. Bassett

Sous-genre de l’héroïque-fantasy, le « sword & sorcery » revient en force ces dernières années avec notamment Le Dernier des Templiers. Le principe est de mettre en scène des guerres religieuses qui auraient pu avoir lieu durant la renaissance, à ceci près que les sorcières ont ici réellement des pouvoirs et que nos hommes de Dieu ont affaire à d’infâmes démons maléfiques. Mais bien souvent, qui dit sous-genre dit sous-film…

Point central de tout film de ce genre, l’homme au service de Dieu sera ici Solomon Kane (James Purefoy), un ancien guerrier désabusé. Après avoir quitter ses terres natales durant son enfance, Solomon s’est forgé une carrière dans l’armée anglaise qui l’a vu porté au rang de héros. Mais sa dernière mission ayant entraîné la mort de bon nombre de ses hommes et lui ayant attiré les foudres des enfers, il décida de rendre les armes et se réfugier auprès de son Dieu. Mais une terrible menace pèse sur le royaume qui souffre d’une recrudescence de démons pervertissant les humains. Solomon est peut-être le seul capable d’en venir à bout…

Malgré un rythme plutôt lent, le début du film captive entre des effets spéciaux qui forcent le respect et un héros sombre et mystérieux dont le charisme est instantané. Tout y est pour mettre dans l’ambiance : musiques épiques, paysages ténébreux, histoire sombre et mise en scène esthétique. Puis enfin l’histoire se dévoile plus en détails et laisse présager d’un film maîtrisé et intéressant. Mais il faut aussi reconnaître que le film accumule rapidement de gros clichés du genre tels le folklore classique (la survivante qui est en fait la sorcière, il faut sauver la fille ou encore quête habituelle de rédemption) ou le coup du « tout fini là où tout a commencé ». Il est vrai que l’originalité n’est pas la qualité première du film mais le scénario reste malgré tout solide. Et entre une image magnifique et de très bons acteurs, le film se laisse largement apprécié. Par contre, fait probablement imputable à la chaîne Ciné Cinéma (rappelons-le, la cocaïne n’est pas du sucre), les dix dernière minutes du film furent en VO. Une impardonnable erreur technique qui aurait pu gâcher la compréhension de la conclusion si mon niveau d’anglais n’était pas si bon. Petit problème qui ne viendra néanmoins pas troubler ce qui se révèle être un film graphiquement très travaillé et qui offre un franc divertissement.

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