Très loin de l’autre film au titre fort ressemblant, Le Dernier des Templiers, cette nouvelle quête religieuse n’est pas une fable où créatures magiques se mêlent aux guerres. Ici, rien de moins que la vérité : celle de l’Angleterre au XIII° siècle.
Le film s’intéressera donc à la période bien précise du règne du roi Jean (Paul Giamatti), terrible tyran oppressant son peuple et crachant sur Dieu. Dans une immense révolte où les armées s’entre-tuèrent, les guerriers de Dieu, aussi appelés Templiers, sont intervenus et ont mit un terme à sa folie et l’ont obligé à signer un traité de paix. Mais très vite, il se remit à appliquer ses méthodes destructrices et chassa même des Templiers. Thomas Marshall (James Purefoy), Templier ayant été témoin de cette folie, a prévenu l’église de ses actes. Pour mettre fin à ses agissements, le maître de guerre Albany (Brian Cox) va monter une équipe et se dépêcher sur la forteresse de Rochester, point stratégique et névralgique de la puissance royale. Que la guerre commence.
Après une introduction magnifique tant de part la portée historique que part sa mise en scène épique. L’intrigue avance et on découvre une pléthore d’acteurs connus, bien que souvent relégués dans des seconds rôles. On notera d’ailleurs la présence de Kate Mara, certes dispensable, mais une femme dans ce monde de brute, ça apaise. Puis vient le premier affrontement : très violent mais assez illisible, déstabilisant et trop rapide. Puis très rapidement on arrive à la partie cruciale et centrale du film : la bataille de Rochester. Pour les besoins du film, la forteresse a été recréée pour mieux lui faire subir les affres de la guerre. Et dans cet affrontement très similaire au Seigneur des Anneaux : Les deux tours, on remarque très vite un fait si rare et pourtant primordial : le réalisme. Jamais de l’histoire du septième art un bras n’aura été aussi bien fracassé et broyé par une hache et autre arme de corps à corps. On fini par se faire à cette réalisation originale grâce à son impact et son dynamisme impressionnant. Les deux camps sont aussi motivés les uns que les autres et chaque parti se montrera hautement ingénieux et le courage sera de mise au sein des remparts. Grand habitué des combattants de Dieu, James Purefoy sera une nouvelle fois bluffant et son charisme porte loin et haut ce film happant et particulièrement puissant. Sans avoir le budget d’Hollywood ni des acteurs particulièrement connus, le film nous bluff de bout en bout de par sa force et le caractère authentique de cette guerre.