D-War : La guerre des dragons

D-War : La guerre des dragons
2007
Shim Hyung-rae

Le marché asiatique cinématographique est en pleine expansion, en particulier la Chine et la Corée du Sud dont la part internationale ne cesse de croître. C’est justement à la Corée qu’on doit ce film au budget s’élevant tout de même à quelques 32 millions $. Le jour où l’Asie concurrencera sérieusement Hollywood est proche !

Le film se base sur une légende inventée pour l’occasion : tout les 500 ans, deux serpents se battent pour avoir les faveurs du Yun-Shu, un esprit incarné dans le corps d’une humaine qui sera marquée du signe du dragon de façon immaculée. Un protecteur lui est assigné jusqu’à ses 20 ans lors desquels elle peut s’offrir à une divinité serpent pour l’aider à devenir dragon. Mais à la dernière tentative, la Yun-Shu s’était tuée dans sa fuite amoureuse avec son protecteur. Mais aujourd’hui, un journaliste appelé Ethan se trouve être la réincarnation du protecteur et il se doit de protéger Sarah, la réincarnation du Yun-Shu, qui s’apprête à fêter ses 20 ans. Mais l’armée d’Imoogi est bien décidée à débarquer à Los Angeles pour se l’approprier.

Assez déroutant, le film nous embarque dans une histoire abracadabrante assez complexe qui nous submerge de détails entre le présent, l’histoire du héros et le passé de la légende. Le conte d’il y a 500 ans est d’ailleurs l’occasion de constater l’ambition du film qui affiche de bons effets spéciaux reptilien à l’animation cependant pas très fluide mais cela est rattrapé par une quantité folle d’explosions et autres artifices. Puis finalement cette histoire plutôt bien structurée mais surréaliste prend place et se laisse suivre malgré les piètres acteurs. Mais heureusement, pour que le spectateur ne se pose pas trop de questions, l’immense serpent vient harceler nos héros toute les deux secondes, excellent moyen d’inclure des explosions et autre tôles froissées. Puis le dernier tiers balance la sauce et détruit les immeubles par dizaines et envoie toute sa panoplie de monstres. Et pour le coup, on en prend plein les yeux. On pourrait toujours pester contre les animations très années 90 mais il faut quand même reconnaître au film une certaine qualité graphique. Et avec un peu plus de 75 millions dans le monde, dont 55 en Corée, l’équipe peu se féliciter du résultat. Alors oui, on frôle le nanar, mais c’est original et divertissant.

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