Le Phare du bout du monde

Le Phare du bout du monde
1971
Kevin Billington

Souvent, le film n’est pas celui qu’on croit. Sa véritable origine est d’ailleurs très révélatrice et, après avoir vu le film, explique bien des choses : il s’agit d’une adaptation de Jules Vernes. Romans fantastiques, de science-fiction ou bien d’aventure, cette nouvelle épopée est bien différentes des autres.

Tout commence paisiblement sur une île rocheuse alors qu’un brave capitaine et son matelot viennent faire escale au phare pour attendre leur navire. Ils patientent donc avec le gardien du phare : Denton (Kirk Douglas). Mais soudain, le vent se mit à tourner et un voilier fit son apparition. Et alors que Denton surveillait le phare, les deux autres rendirent visite aux arrivants. Pirates fous et psychopathes, ils fendirent sur eux et les massacrèrent sans autre forme de négociation. Heureusement pour lui, la distance lui aurait permis de fuir, mais c’était sans compter sur le fait que leur accostage fut prémédité : ils savent pour Denton. Traqué, il devra se monter fort et rusé pour survivre. Ou faire n’importe quoi, ils sont de toute façon tous très cons…

Parler de déception serait un euphémisme hilarant. Tout commence assez bizarrement entre des personnages énigmatiques, un ton pesant, des musiques saccadées et une ambiance autant malsaine qu’envoûtante. Le spectateur sent qu’il va se passer quelque chose d’énorme. Puis les pirates arrivent et c’est un déchaînement de violence gratuite et sordide qui pèse d’une lourdeur infinie sur un Kirk Douglas au charisme prodigieux. L’homme seul et traqué par des chiens enragés, en voilà une perspective des plus réjouissantes et intéressante. On se retrouve à mi-chemin entre Seul au monde, Shutter Island et La Planète des Singes. Du très très lourd ( j’étais d’ailleurs parti sur une base d’au moins quatre étoiles) ! Mais chaque pas supplémentaire ne sera que désastre et désolation. Denton va se révélé d’une connerie hallucinante et rien ne viendra justifier la présence ni le comportement des intrus. Chaque décision prise va à l’encontre de toute notion de survie et de logique. Avec tant de bêtise et un rythme infâme, le film évoluera tristement vers le nanar… Ce qui s’annonçait comme un thriller psychologique exceptionnel va s’avérer être une vaste plaisanterie qui fera rire par dépit.

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