CJ7

CJ7
2008
Stephen Chow

Si Bollywood fait son petit bonhomme de chemin, le prochain vrai concurrent du cinéma américain pourrait être la Chine, bien que son immense projet d’Avatar version sous marine, Empire of the Deep, est en plein déboire et affiche déjà 130 millions de dollars de budget alors que sa sortie n’est toujours pas programmée et sa bande-annonce a fait plus rire qu’autre chose. Mais ici, le réalisateur des films complètement déjantés Shaolin Soccer et Crazy kung-fu revient avec une comédie / science-fiction pour le moins spéciale…

Dans une ville chinoise, Dicky vit avec son père dans une misère la plus totale. Ayant un boulot de merde et aucunes perspectives d’avenir, il se prive de tout, y compris de véritable toit, pour payer une bonne école privée pour son fils. Mais étant un pauvre au milieu de riches, sa différence sociale fait de lui un rebut, un indésirable. Pour tenter de combler sa frustration face aux autres élèves aux jouets méga-cool, son père lui ramènera de la décharge une étrange sphère verte. Il s’agit en réalité d’une peluche extraterrestre, aux incommensurables pouvoirs. Dicky le baptisera CJ7, en amélioration du jouet CJ2, le chien robot.

Le film démarre tranquillement comme n’importe quel film pour enfant, mignon et drôle mais qui ne fait pas dans la demi-mesure. Le doublage excessif n’aide pas beaucoup. Puis vient l’histoire des aliens, comme un cheveux sur la soupe : du grand n’importe quoi. La séquence « phase d’essai » frise d’ailleurs le nanar tant c’est du délire. Si on regarde le film au premier degré, les plus grands ne le supporteront pas. Et pour cause, le film n’est pas prévu pour : il assume totalement son décalage et joue la carte parodique. Mais même comme ça, un cul alien qui mitraille d’excréments, ça coince. Heureusement, le film possède quand même de grands moments comme au début le témoignage à la télé, ou bien la fin, presque émouvante, avec un magnifique arrivage amusant. Mais de manière générale, le sujet est mal-traité, ou alors il l’est de façon trop puéril pour atteindre tout le monde. On retiendra surtout cette petite boule sympathique à la frimousse très expressive, mais maladroitement exploitée. Une petite déception qui restera au niveau des intentions.

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