Le Casse de Central Park

Le Casse de Central Park
2011
Brett Ratner

Encore une histoire de casse de plus pour le cinéma américain, qui ne s’en lasse visiblement pas. Mais pas n’importe quel casse ! Exit les beaux-gosses intelligents en costard à la Ocean Eleven (qui n’a d’ailleurs jamais eu de suites – il ne s’est rien passé), voici le tour des plus gros loosers de New-York ! Et pour le première fois de l’histoire, deux immenses stars de la comédie américaine sont réunies : Ben Stiller et Eddie Murphy.

L’histoire prend place dans une résidence de luxe donnant sur Central Park. Alors que les jours coulaient tranquillement pour Josh Kovacs (Ben Stiller), sa vie prit un tournant : le directeur de la résidence est soupçonné de fraude boursière et de malversations financières. Cela n’aurait pas été un problème s’il n’était pas en plus responsable des fonds du plan retraite de tous ses employés, dont l’un d’eux tenta de mettre fin à ses jours en voyant ses 29 années de cotisation s’envoler. Renseigné par le FBI (Tea Leoni), Josh a la certitude que son escroc de patron possède pas moins de 20 millions dans un coffre, dissimulé dans le mur de son appartement où il est assigné. Avec l’aide de quelque employés mécontents (Casey Affleck, Matthew Broderick) et une racaille (Eddie Murphy), il va organiser le plus foireux de tous les casses.

Très loin du genre de connerie auxquelles nous avait habitué Ben Stiller, qui a d’ailleurs une classe folle dans le film, l’histoire démarre dans un contexte très réaliste et pessimiste entre les dérives de la finance, les difficultés de l’emploie, et même la précarité de la vie en général. Il y a bien sûr de l’humour, mais il est assez fin et est plus orienté cynisme et humour noir que grossier et débile. Une bonne chose assurément, qui permet au film de s’installer dans de bonnes conditions. Puis l’histoire avance avec un ton frais et original, pour finalement arriver au fameux casse. Et à partir de là, l’humour se débride enfin, avec des vraies séquences bien tordantes et tellement improbables, aboutissant sur un casse certes bancale, mais incroyablement bien improvisé. On regrettera par contre sa fin, qui pour la première fois du film, tombe dans le prévisible et déçoit par son manque de décalage et d’humour, alors qu’il y aurait eu infiniment mieux à faire. Mais qu’importe, on passera tout de même un bon moment devant ce divertissement peu commun et franchement drôle.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *