Benjamin Gates et le Livre des Secrets

Benjamin Gates et le Livre des Secrets
2008
Jon Turteltaub

Quatre ans auparavant, Disney lançait avec succès son film d’aventure mêlant énigmes et histoire américaine avec son Benjamin Gates et le Trésor des Templiers : 347 M$ au boxe office pour un budget de 100 M$. Une bonne raison donc pour relancer la machine, en gardant bien sûr son casting et son principe qui avaient bien fonctionné.

Cette nouvelle aventure commence elle aussi par un témoignage d’un ancêtre de la famille Gates. En 1845, cinq jours après la fin de la guerre civile, deux hommes étranges demandent à Thomas Gates, apparemment réputé comme logicien, de décrypter un message. Parlant de trésor templier, Thomas préférera mourir que de donner la signification de l’énigme aux meurtriers de Lincoln. Mais avant de s’éteindre, il léguera à son fils la phrase, qu’il a jeté dans le feu, qui permet de déchiffrer le code : « la dette que tout homme doit payer ». Mais aujourd’hui un certain Jeb Wilkinson (Ed Harris) remet en cause cette version de l’histoire, preuve à l’appuie, allant même jusqu’à dire que Thomas Gates a fait parti intégrante du complot visant à assassiner le président Lincoln. Benjamin (Nicolas Cage), depuis séparé de Abigaelle (Diane Kruger), est bien décidé à faire la lumière sur cette histoire. De son côté, Riley (Justin Bartha) doit faire face à des erreurs financières aux conséquences lourdes, et à un bide retentissant de son livre sur sa découverte du trésor de templiers. Une quête qui les mènera sur les traces de la cité d’or, et dont la clef serait dans le livre secret, légendaire ouvrage recensant les plus grands secrets de l’histoire, transmit de président en président.

Après George Washington et les franc-maçons, Benjamin Gates marche sur les pas de Lincoln et des Incas. Bref, on réutilise un président emblématique dans une histoire de civilisation secrète. Une fois encore, les références historiques sont légions et les lieux populaires sont plus aguicheurs que jamais (bureaux de la reine d’Angleterre et du président des Etats-Unis, la Tour Eiffel, le mont Rushmore, …). Néanmoins, on a une impression générale d’amoindrissement : moins de références, moins de lieux, moins d’énigmes et moins compliquées. Les histoires entres les protagonistes sont stéréotypées et donc tellement prévisibles qu’on s’en lasse, surtout celle des parents (Jon Voight, Helen Mirren), préférant se concentré sur l’histoire, au fort potentiel. L’action fuse, mais sans doute moins que dans le premier, et certains passages manque d’impact, surtout le ridicule « enlèvement du président », qui n’est pas sans rappeler l’exagération disproportionnée sur la déclaration d’indépendance. Le film est heureusement toujours d’une grande fraîcheur dans son approche décontracte et accessible, les personnages ont du charisme et le principe reste très bon, mais l’ensemble est moins percutant que le premier film. Rien de bien grave, d’autant qu’on pose des bases illimitées pour une suite (déjà en chantier depuis deux ans, et normalement basée sur l’Atlantide, et qui devrait sortir en 2014) dont le financement ne sera pas un problème vu l’immense carton de ce second volet (457 M$). On attend donc tout ça avec beaucoup d’impatience.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *