Un poison violent

Un poison violent
2010
Katell Quillévéré

Premier film pour sa réalisatrice, tout juste sorti en catimini, mais fortement appuyé par les festivals où le film était particulièrement présent, bien que peu victorieux. Un film qui propose de traiter de l’entre deux âges, là où on n’est plus un enfant et pas encore un adulte, et toutes les douleurs que cela comporte. Donc originalité zéro.

On suivra donc l’éveil sexuelle d’une jeune fille de 14 ans particulièrement charnue et désirable : Anna (Clara Augarde). Sa vie n’est pas facile entre son père absent, sa mère dépressive, son grand-père (Michel Galabru) mourant, et son éducation dans une école religieuse pour filles. Jeune adolescente névrosée et angoissée, elle doute de sa fois, de sa famille (dont le grand-père est sacrément vicelard) et de son charme. Et avec son jeune ami Pierre, une nouvelle passion l’animera.

Prendre une fille de 14 ans avec un corps de 18 est passe-partout : de 7 à 77 ans serait-on tenté de dire. Belle comme le jour, pulpeuse et aguicheuse, elle attise le désir chez toutes les générations du village. Un film qui dit « laissez vous séduire, même si c’est mal ». La jeune actrice y trouve là son premier rôle et le résultat est prometteur tant l’exercice est difficile. Une alchimie voulue qui retient le spectateur, mais il n’y a pas grand chose d’autre. Scénario vide, rythme affreux, personnages secondaires trop effacés : l’ennui n’est pas loin. Pas totalement dénué d’intérêt, le film reste néanmoins pas très abouti et manque atrocement d’originalité.

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