Courage, fuyons

Courage, fuyons
1979
Yves Robert

Deux ans après s’être magistralement planté avec Nous irons tous au paradis, qui partait déjà d’une idée bancale puisque étant supposé être la suite d’une histoire se terminant sur le suicide de son acteur principal qui y revient comme une fleure, Yves Robert nous revient donc forcément avec une nouvelle comédie, où il fera appel pour la troisième fois de suite à son acteur fétiche Jean Rochefort.

De génération en génération, les hommes de la famille Belhomme ont mit un point d’honneur a représenter la couardise et la lâcheté. Martin (Jean Rochefort) a à son tour perpétué la tradition génétique, la portant même à un degré jamais encore atteint. Marié par dépit à Mathilda (Dominique Lavanant), il profita des manifestation de mai 68 pour prendre la poudre d’escampette sans donné ni nouvelles, ni motif. Atterrissant dans une bâtisse militante pseudo-intellectuelle, il y suivra une belle demoiselle, la chanteuse Eva (Catherine Deneuve). C’est un amour passionné qui l’animera pour la première fois de sa vie, le poussant même à la rejoindre à Amsterdam, et rien ne pourra l’en séparer. Sauf peut-être la menace d’un ancien amant dangereux… Fuyons !

Le principe est donc simple, et Jean Rochefort fait à merveille le grand benêt fragile et peureux. On retrouve de grosses facilités dans l’humour, et les clin d’œil historiques passent généralement mal, mais les comiques de situation sont là, avec en plus de bons dialogues à la clef. Mais on regrette cet amateurisme inexplicable qui ressort du film, avec une structure décousue, un montage approximatif, et une narration franchement ratée. Le potentiel est même carrément gâché lors de certains passages qui auraient dû être inoubliables, comme le coup de l’amnésie choisie, mais qui dans l’état fait tout juste office de bon moment sympa. Reste un niveau globale plutôt correct, et un très bon casting, mais on ressent forcément une certaine déception quand au résultat.

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