Saw

Saw
2004
James Wan

Désormais devenue figure incontournable du cinéma horrifique en révolutionnant le concept du gore et sadique, la saga Saw est la plus rentable de l’histoire (du moins pour l’instant, tout dépendra du nombre de Paranormal Activity) : doté d’un budget de 68 M$ cumulé pour l’ensemble de ses sept films, la saga a rapporté 873 M$, un ratio hors du commun. Un sacré engouement pour un film qui a faillit ne jamais sortir au cinéma, et même ne pas se faire du tout faute de financement.

Méritons notre vie ? Quand on se nuis volontairement en s’injectant des drogues ou en ne faisant pas attention à son prochain, ce n’est pas faire un usage souhaitable de sa vie. Pour Jigsaw (Tobin Bell), ces gens là ne méritent pas de vivre, à moins de faire preuve d’une combativité remarquable. Etant lui même condamné à mourir, il a décidé de voué le reste de sa vie à faire comprendre aux gens l’importance de la leur par le billet de tests mortels où survivre ne sera pas aisé. Jamais trouvé par la police (Danny Glover), il s’apprête à démarrer son nouveau jeu en les personnes de Adam, un photographe, et le docteur Lawrence. Qu’ont-ils fait pour mériter leur place ? C’est ce qu’ils vont devoir découvrir, se réveillant dans une salle de bain lugubre, et la cheville lourdement chaînée.

Très loin  de proposer du contenu spécialement gore, ce premier volet place la barre très haut avec un huit clos – décidément je regarde que ça en ce moment – très bien huilé. Une seule pièce, une sortie, mais impossible de se défaire de ses chaînes. Si les acteurs ne sont pas tellement convaincants, leurs personnages sont plutôt travaillés – on retrouvera d’ailleurs deux acteurs de Lost : Ken Leung et Michael Emerson, respectivement Miles et Ben – et leur connectivité est intéressante. Sorte de thriller psychologique, on cherchera toujours à savoir quels secrets s’y cachent, et quelle sera la prochaine surprise. Mais bien sûr, rien ne peut préparer au coup de théâtre final, remarquablement fort et accompagné d’une superbe musique. Suspense et plaisir sadique font de ce film le renouveau du genre. Mais quel malheur, il y eu des suites, enfonçant progressivement la saga dans le gore gratuit et indigeste…

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