Arbitrage

Arbitrage
2012
Nicholas Jarecki

Décidément, la crise financière, et surtout l’éclatement de la bulle spéculative boursière, n’en fini plus d’inspirer. Après Margin Call qui revisitait l’implosion d’une entreprise de capitaux, ce film nous propose à son tour une plongée dans cet univers, en s’intéressant à la vie de l’un de ses patrons.

Responsable d’une des plus grandes banques d’investissement, Robert Miller (Richard Gere) est un exemple de réussite : un business florissant affichant une croissance de 15%, une richesse personnelle infinie, une famille aimante et une femme (Susan Sarandon) dévouée. Et à 60 ans, il songe à laisser l’entreprise à sa fille, s’apprêtant à fusionner avec un groupe financier pour s’en assurer de la prospérité. Mais tout ceci n’est qu’une apparence : souffrant d’un investissement russe désastreux, son entreprise accuse un déficit de plus de 400 M$, et si son rachat n’est pas effectif sous peu, son bilan financier le ruinera et lui vaudra au moins 20 ans de prison. Et alors qu’il partait en escapade avec sa maîtresse (Laetitia Casta), son monde s’écroula. Il subit un accident, tuant sa passagère illégitime sur le coup. Une telle nouvelle risquant de jeter sur lui le discrédit et de faire rater la fusion, il choisit de se débarrasser des preuves et de filer. Malgré tout, l’inspecteur de police (Tim Roth) s’aiguillera directement sur lui, menaçant tous ses plans. Lui qui avait tout, il risque de tout perdre…

Le film se construit donc comme un thriller tournant autour de l’enquête sur cette jeune femme retrouvée morte dans une voiture accidentée, et qui a explosée quelques minutes après le choc. Si on voit mal pourquoi la voiture a explosé, le reste est plutôt solide, et on comprend comment d’un côté la police remonte la piste, et de l’autre pourquoi toutes ses précautions et la raison de sa fuite. Un jeu de qui sera le plus malin commence alors, et ça fonctionne pas mal, s’appuyant sur le stress et la confusion de la situation. Évitant subtilement quelques pièges, le film mise aussi sur quelques rebondissements dignes d’intérêts, et maintient le spectateur captif jusqu’à la fin, aidé par un casting de qualité. Pas la meilleure histoire qui soit mais son traitement est bon.

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