Le Grand soir

Le Grand soir
2012
Benoît Delépine, Gustave Kervern

On était prévenu : c’est pas fin-land, c’est Groland ! Réalisé par une des têtes « pensante » de l’émission, le film avait de quoi faire peur, puisque présent à Cannes, festival de nullités. Et effectivement, après avoir enchaîné des atrocités irregardables, le duo de réalisateur tombera une nouvelle fois très très bas.

Nés d’une mère schizophrène et d’un père lobotomisé, Benoît (Benoît Poelvoorde) et Jean-Pierre (Albert Dupontel) n’ont pas été gâté à la naissance. Si Jean-Pierre ne s’en est pas trop mal tiré (marié, une fille, et emploi merdique de vendeur dans un centre commercial), son frère se fait désormais appelé NOT, a le crâne rasé sur les côtés, vie au jour le jour et fait la manche avec son chien. Mais finalement la vie n’avait pas prévu de meilleur avenir pour Jean-Pierre, qui du jour au lendemain perdra son job, sa femme, sa fille, et sa dignité. Il rejoindra alors son frère dans la rue, sa rasant la tête et se rebaptisant DEAD. Voici l’histoire de deux quadra / punks / SDF, crachant sur le monde et harcelant les passants qui auront le malheur de croiser leur chemin.

Après une très longue séquence de marche à pied, le film commence par une double conversation des deux frères avec leur père, incompréhensible et s’éternisant sur près de cinq minutes. D’une lourdeur infâme, le film se veut comme la révolte de deux excréments putrides cherchant un non-sens à la vie. Tout est bien évidemment en dessous de la ceinture, à moins que cela ne soit pour vomir, métaphoriquement à l’occasion. Un thème qui scié tout particulièrement à la réalisation, combinant alcoolisme et Parkinson. Une chose est sûre, les acteurs sont excellents : leurs personnages sont pleinement détestables. Et que dire de l’humour, si humour il y a… C’est magnifique, absolument rien ne passe, provoquant lassitude et énervement. Un univers complètement raté pour un film désastreux et ennuyeux.

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