Anna Karenine

Anna Karenine
1997
Bernard Rose

Après sa vie, son oeuvre. Figure de la littérature russe, Léon Tolstoï a écrit de nombreux de nombreux romans, et celui-ci est sans doute l’un des plus connus, monument de la romance tragédienne qui destine immanquablement les amants maudits à une fin atroce. Celle-ci n’en fera pas exception.

Prenant place à la fin du XIX° siècle, le film tourne autour de deux hommes, tout deux rêvant à une femme qu’ils n’auront jamais. Levin (Alfred Molina) éprouve depuis toujours des sentiments très forts pour la princesse Kitty, mais cette dernière,  éprise à son tour de Vronsky (Sean Bean), reste indifférente à ces avances, et a même rejeté sa demande en mariage. De son côté Vronsky a rencontré lors d’une soirée la délicieuse Anna Karenine (Sophie Marceau), lui faisant ressentir un coup de foudre immédiat. Croyant ses sentiments réciproques, il lui déclara sa flamme, mais cette dernière étant mariée, bien qu’elle aussi intéressée, ne put accéder à sa requête. Une liaison interdite naîtra alors.

Un beau casting, une oeuvre reconnue, un auteur célèbre : tout pour attiser la curiosité, d’autant qu’une récente relecture a connu un joli succès, prouvant la portée de l’œuvre. Bien sûr, le fait que Le dernier Automne annonçait clairement la fin rend  l’histoire peu surprenante, mais même en prenant ça en compte, ce point décevra quand même pas mal. On suivra deux histoires pas très profondes et traitées superficiellement, prouvant plus leur impuissance que leur amour. Le lien entre elles est presque inexistant, et celle à qui le film est dédié n’a pas la carrure pour le porter, malgré la prestance de son actrice. Et bizarrement, l’histoire de Levin, en retrait par rapport à l’autre, se montre pourtant bien plus palpitante et sincère, trouvant même là une insouciance et une gaieté peu commune à ce genre de films. Mais bon, l’intérêt est tout juste là, captivant à peine plus que la vie moribonde de son écrivain.

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