G.I. Joe – Le réveil du Cobra

G.I. Joe - Le réveil du Cobra
2009
Stephen Sommers

À l’image des très bons Transformers et Battleship, ce film s’inspire lui aussi de jouets estampillés Hasbro, aussi insignifiant cela puisse t-il sembler. Un challenge pour les scénaristes qui vont tenter de replacer ces figurines de guerre dans le milieu des services secrets américains, en proie à une terrible menace technologique.

Directeur d’une compagnie d’armement de pointe (M.A.R.S), McCullen a mit au point des puces capables de ronger n’importe quoi sur commande, tanks ou même des villes. Duke (Channing Tatum), militaire chargé du convoie transportant les ogives de cette nanotechnologie, n’arrivera malheureusement pas à destination. Attaqués par une force mystérieuse supérieurement équipée, ils vont néanmoins être sauvés par une escouade d’élite composée des meilleurs soldats des 23 plus grandes nations, les G.I. Joe. Bien décidé à faire la lumière sur cette histoire, Duke va rejoindre l’organisation et faire face à cet ennemi inconnu. En réalité, il s’agit de McCullen cherchant à se venger d’un fait datant du XVII° siècle. Pour se faire, il a recruté l’ex copine de Duke, un ninja et une vingtaine de soldat insensibles à la douleur et pleinement malléables.

Doté de son budget monstrueux de 175 M$, le film s’impose comme un gros film de guerre. Dès la première séquence de l’escorte, on sent la puissance du blockbuster entre les explosions à foison et les technologies tapageuses. Mais d’un autre côté, cet aspect n’est pas non plus parfait : le plan de survol du désert ou même la base sous-marine sont clairement des incrustations numériques perfectibles. Mais ce qui inquiète le plus dans un premier temps c’est son scénario. Entre l’histoire à Taiwan il y a quatre ans et le coup du muet qui est le frère du ninja, les coïncidences – voulues ou pas – sonnent abusives. Et puis au fond, n’est-ce qu’une quête de pouvoir et de vengeance ? Alors c’est sûr, la scène de course poursuite à Paris a de la gueule, mais est-ce suffisant ? Il faut bien dire que l’histoire est consternante tant elle combine vide abyssal et situations improbables. Rien n’est expliqué et le déballage technologique est gratuit, ne servant que l’esthétisme. Et malgré les moyens déployés, on n’y croit pas tellement, laissant même encore plus dubitatif dans les plus grosses scènes. Même côté casting on est perplexe : les noms les plus connus ne font que de la figuration (Dennis Quaid, Brendan Fraser & Joseph Gordon-Levitt). Heureusement ça reste un gros film d’action assez musclé et on évite l’ennui, mais l’intérêt est franchement limité. Une sous-production du genre.

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