Evil Dead

Evil Dead
2013
Fede Alvarez

Comme il est de coutume ces derniers temps, les « grands classiques » du cinéma horrifique se voient transposés sous forme de remake. Après Freddy, Massacre à la tronçonneuse, Fright Night et bien d’autres, c’est au tour d’Evil Dead, 32 ans après l’original. Ne l’ayant jamais vu, la comparaison n’aura pas lieu d’être et le film sera jugé comme une œuvre inédite.

Bien que s’inspirant très clairement de la trilogie éponyme des années 80, le film nous conte une histoire « originale ». Cinq amis décident de passer des vacances dans une petite cabane recluse, l’occasion pour l’une d’elle d’en finir enfin avec ses problèmes de drogue. Pour en être sûr, les autres ont décidé qu’elle ne partirait pas de là tant que le sevrage ne sera pas effectif. Malheureusement, ce choix leur coûtera très cher. Alertés par une odeur moribonde, ils vont découvrir une pièce secrète dans la cave, recelant des dizaines de cadavres de chat pendus au plafond, et un étrange livre. Le lire scellera leurs destins à tous.

Après une scène d’introduction presque risible, les clichés les plus gros du genre s’accumulent : une bande de jeunes, principalement des couples où chaque archétype de style est représenté (le BG, le meuble, la « c’est la copine de l’autre ? », le binoclard et la paumée junkie), et bien évidemment tout ce petit monde s’est convié dans une cabane bien cachée en pleine forêt, territoire idéal pour se faire tuer dans d’atroces souffrances. Pire, comment peut-on être aussi débile que « tient, et si j’ouvrais ce livre enveloppé dans du barbelé qu’on a trouvé dans le sous-sol dans cette pièce secrète pleine de cadavres de chats » ? Fallait-il y ajouter en plus « danger de mort certaine » ? Ah mais c’est vrai, ça y était ! Petit con… Tout ne sera alors qu’une suite de « comme par hasard » où les situations enchaînent les évidences du genre, comme le miroir qui, une fois refermé, montrera bien évidemment une vision d’horreur. Du coup, les effets de surprise sont inexistants, de même que le sursaut de peur, car malgré une réalisation efficace, les codes du genres nous donnent des dizaines de coups d’avances, annihilant tout stress. Au moins, dans un film comme La Cabane dans les bois, l’avalanche de clichés était voulue. Ici, c’est juste ennuyeux. En fait, le seul intérêt relatif qu’on peut trouver au film, c’est son côté gore poussé à l’extrême, rappelant les passages les plus ensanglantés de la saga Saw, c’est dire. Mauvais héritage ou pas, il est clair que ce cru est un immense ratage tant il échoue à nous faire ne serait-ce que frémir.

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