Le Monde de Nemo

Le Monde de Nemo
2003
Andrew Stanton, Lee Unkrich

Quand Disney s’associe avec Pixar, ça donne des films sympathiques, mais rien de transcendant. Pourtant, Le Monde de Nemo s’est imposé comme l’un des plus grands succès de tous les temps avec 921 M$ dans le monde (incluant les 54 M$ de sa ressortie 3D) dont 9,2 millions d’entrées en France, des scores exceptionnels. Mais plus fort encore, le film a connu des retours brillants (8,1 sur IMDb et un hallucinant 99% sur Rottentomatoes). Rester plus longtemps sans en vérifier la légitimité aurait été une aberration.

L’histoire nous emmène dans les eaux troubles des mers et océans du monde, alors que Marin (Franck Dubosc) et sa femme, des poissons-clown, venaient de trouver un endroit parfais pour déposer leurs quelques 400 futurs enfants, encore en développement dans leurs œufs. Mais une attaque d’anguille mit fin aux jours de Corail, la mère, et un seul des enfants survécu. Pour honorer la mémoire de sa défunte femme, Marin va appelé son fils Nemo, prénom qui lui tenait à cœur. La vie reprit son cours, mais tout est éphémère dans ce milieu : dès le premier jour de classe de Nemo, pour sa toute première sortie, le prédateur le plus dangereux au monde eu raison de lui : l’homme. Assistant impuissant à l’enlèvement de son fils, Marin va tout faire pour le retrouver. Mais quand la seule personne qui se présente pour l’aider est une paracanthurus hepatus atteinte d’Alzheimer, Dory, les choses s’annoncent très difficiles…

Il n’y a pas à dire, l’air du numérique a révolutionné l’art des films d’animations. Six ans de travail ont été nécessaires au film et le résultat se fait sentir : c’est très beau. Si déjà la diversité marine aide beaucoup, la qualité de l’animation et le soin des décors donne un rendu saisissant. La direction artistique est elle aussi un bon compromis entre féerie et réalisme, et l’œuvre a une réelle personnalité. Côté histoire ça ne casse pas trois briques, mais au moins les sujets abordés sont matures : kidnapping, meurtre, handicape (Nemo a une nageoire atrophiée) et amnésie. Mais tout cela est relativisé par une bonne touche d’humour. Mine de rien, le film est très drôle et certains dialogues sont bigrement intelligents. La réunion des requins mangeurs de poissons anonymes est une très bonne idée, et la réplique de « on est vendredi, le jour du poisson » fait montre de pertinence. Pour mieux toucher le publique, les poissons et autres mollusques sont humanisés, mais le film joue aussi sur leur côté animal, comme dans l’aquarium avec le poisson qui veut garder ses bubulles comme un chien-chien. Et régulièrement le film nous relance avec quelques perles comiques, comme les mouettes, sortes de moutons en plus stupides qui bêlent « à moi » avec un air de psychopathe. On retrouvera aussi un casting vocal surprenant, le film disposant des doubleurs officiels de certaines des plus grandes stars d’Hollywood pour une petite séance de bonheur auditif. Donc oui, le film est un grand film d’animation qui régale petits et grands, mais la suite prévue pour 2016 sent mauvais l’arrivisme.

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2 réponses à Le Monde de Nemo

  1. Julien dit :

    En ce qui me concerne, j’ai trouvé ce film lamentable !
    Autant les décors ne sont pas trop moche, autant les personnages sont laids au possible.
    Tout n’est que caricature grotesque. Dory réussi l’exploit d’être encore plus énervante que Jar Jar Binks, et l’humour est d’un niveau au raz des pâquerettes.
    Pire encore : le scénario est tout simplement volé à un français, Franck Le Calvez.
    Bref, Disney, via sa branche numérique Pixar, est tombé bien bas.

    • Antoine dit :

      De toute façon, les scénario Disney, c’est du copié-collé à 100%, et Pixar c’est pas tellement mieux. Et puis y’a Le Voyage extraordinaire de Samy qui le copie à son tour le scénario, rajoutant en plus une morale écolo. Mais Pixar n’a pas fait que des mauvais films : y’a WALL·E qui est excellent.

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