10 000

10 000
2008
Roland Emmerich

Voilà qui était étonnant, même si depuis il y a eu Anonymous, mais Roland Emmerich livrant un film sur des hommes primitifs, ça n’est pas exactement le genre de blockbuster auquel il nous avait habitué. Mais présumer d’un film plus documentaire serait mal connaître le bougre, se jouant de l’histoire, de la logique et au passage du spectateur.

L’histoire prend place 10 000 ans avant J.C., dans un petit village nordique perché sur des montagnes enneigées. Une coutume veut que le plus grand chasseur du village se verra attribuer la lance blanche, preuve d’un courage et d’une force absolue. Amoureux fou de la belle aux yeux bleus du villages, D’Leh va tout faire pour l’obtenir, et en abattant à lui seul un mammouth, il aurait dû l’avoir, mais cette victoire étant celle de la chance, il la déclina. Une occasion qui pourrait bien avoir été sa dernière : la ville ayant été attaquée pendant la nuit, et sa dulcinée capturée. Trois contre une armée de démons, D’Leh et deux compagnons vont partir à leur rencontre.

Le saviez vous, l’homme n’a jamais bâti les pyramides car leur construction fut annulée  ? Le saviez vous, des mammouths ont participé à la construction, de même que les atlantes et les extraterrestre ? Oui, oui, il a osé, et il y a même des Chocobos… À côté du scénario, la politique de Hollande semble brillante. Déjà quand en quelques mètres on passe de montagnes enneigées à une forêt tropicale, on se pose des questions, mais alors quand on nous balance à la figure les pyramides, on commence à accuser le coup. Et quel soucis du détail ! Pour un monstre qui a le droit à sa tête sur l’affiche, le tigre à dent de sabre n’est quasiment pas exploité, si ce n’est pour deux scènes ridicules. En parlant de ridicule, les effets spéciaux sont pas mal gratinés avec des monstres de la mauvaise époque, à la taille disproportionnée, et surtout à la modélisation douteuse, un comble pour une si grosse production. L’aventure épique n’est donc pas là, et même si certains paysages sont beaux et le rythme soutenu, la purge scénaristique qu’on nous inflige gâche le film.

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