M. Popper et ses pingouins

M. Popper et ses pingouins
2011
Mark Waters

Adaptation d’un grand classique de la littérature pour enfants, M. Popper et ses manchots de Richard et Florence Atwater, le film est le dernier en date à mettre en vedette le vieillissant Jim Carrey dont les numéros comiques s’espacent. Il est loin le temps où (presque) chacun de ses films explosaient les 100 M$… Plus encore, son prochain film est la suite du peu glorieux Dumb and Dumber vingt ans après l’original, c’est dire.

L’histoire originale se passait en 1938, mais le film prend le parti de la mettre au goût du jour, attribuant l’histoire d’explorateur aventurier au père de Popper. Ainsi, Popper (Jim Carrey) est désormais un riche entrepreneur immobilier qui rêve de voir son nom aux côtés de ceux de ses patrons. Pour mériter cette place de prestige, il est chargé de réussir là où tous ont échoué : racheter l’unique propriété de Central Park qui appartient à un particulier, qui en a fait depuis des générations un restaurant. Ce même restaurant où il allait avec son père, récemment mort. Se heurtant à un refus de la propriétaire, il va en plus recevoir un héritage assez particulier : six pingouins. Y voyant une malédiction, il souhaitera tout d’abord s’en débarrasser, mais constatant l’effet positif qu’ils génèrent sur sa famille, il va vite changer d’avis.

Qui dit histoire pour enfants dit scénario anecdotique et morale à tout va. Dès le début, on sait exactement ce qui va se passer, quand et comment. Donc à proprement parler, il n’y a ni rebondissements ni surprises. On ne peut donc juger le film que sur son sérieux et sa force comique. D’un point de vu réaliste, le film est navrant : on a d’un côté un appartement transformé en banquise avec des gens chaudement habillés, et de l’autre une absence totale de gerçures, rougeurs ou même buée quand quelqu’un parle ou respire. De même, la réaction des gens est douteuse et les prouesses réalisées par les animaux sont improbables. Donc aussi mignonne et sympathique que soit l’histoire, difficile d’y croire plus d’une seconde. Reste donc l’humour, correct, sans plus. On est loin des folies clownesques de l’acteur, mais la sobriété n’est pas là non plus, l’éternel gag du « prout » et d’autres de ses amis lourdauds étant de la partie. Reste une bonne ambiance et une légèreté très « Noël » qui fait passer le temps, mais on aura vite fait d’oublier le film.

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